Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
+8
Caaassy
Liberic
Jyaire
Gaby
fan_de_Libera
fan_de_LoK
Treble
Geozed
12 participants
- InvitéInvité
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Mer 06 Juil 2011, 11:51
Giuseppe Verdi - Ave Maria
- InvitéInvité
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Mer 06 Juil 2011, 14:05
Me voici donc pour partager avec vous cette expérience forte en émotion, de deux concerts vécus avec les Petits Chanteurs du Mont-Royal.
Si je m’étais contenté de venir vers vous dans les moments proches des instants vécus, je n’aurais pu que vous transmettre ces quelques mots : fantastique, merveilleux, incroyable, magique, sensationnel … et je n’aurais finalement pas dit grand-chose.
Tout est si intense émotionnellement après de tels instants, que tout est confus. C’est la sensation difficile à exprimer d’être allé ailleurs, de s’être élevé et d’avoir bien du mal à redescendre et à situer où l’on se trouve vraiment. Mais pour en dire plus en de tels moments relève de l’impossible. Les mots semblent trop pâles, trop imprécis, bien insuffisants, presque ridicules. La pensée est confuse, la plume reste inerte devant le parchemin qui mérite de recevoir autre chose.
Les deux premières nuits, ce sont comme ces mirages auditifs qui avaient été évoqués sur le forum et dont je n’avais jamais eu l’expérience. Les sons s’imposaient et accompagnaient l’endormissement sans qu’il soit possible de contrôler. L’impression était comme surnaturelle. C’était un flux de bonheur et d’un mélange d’apaisement et de sérénité absolus qui conduisait au sommeil. Et le réveil avait les mêmes couleurs ainsi que les journées.
Puis il a fallu alors voir et revoir ce qui avait été filmé, comme quand on passe des heures à regarder et écouter encore et encore les clips sur Youtube, expérience que nous avons tous vécu après avoir découvert un jour LIBERA.
Voir et revoir pour observer et se laisser envahir jusqu’à l’imprégnation. Ecouter et entendre encore, pour que les sons prennent place au plus profond.
Observer et écouter, laisser les sens grands ouverts pour une imprégnation totale du cœur et de l’esprit, presque jusqu’à l’ivresse de la déraison pour qu’il soit ensuite possible de mettre des mots.
Pour apaiser la sensation de soif qui paraît ne pas pouvoir se satisfaire après de tels moments, il faut se laisser aller jusqu’à arriver au moment où on devient soi-même comme une goutte de cette source si limpide et si pure. C’est le temps nécessaire pour apprivoiser et pour commencer à comprendre et à dire.
Mais les mots ne sont encore pas assez clairs. Il faut d’abord partager les images et les sons, pour donner la possibilité à chacun de s’approprier ce qui est à l’origine de tout ce qui va ensuite être écrit.
Avec LIBERA c’est plus simple, nous avons tous sur le forum, même pour celles et ceux qui n’ont jamais vécu un concert, les images des clips qui nous ont un jour réunis.
Donc, après vous avoir emmené vers une connaissance intime des Petits Chanteurs du Mont-Royal par les photos prises à Saint-Sylvain d’Anjou et les vidéos prises à Nantes, en complément des vidéos que nos amis Québécois du forum avaient partagées, le temps d’un compte-rendu écrit devient possible.
Rencontrer les Petits Chanteurs du Mont-Royal, c’est d’abord faire une rencontre unique avec le monde de la Musique.
Là, l’expérience vécue avec l’Orchestre Philarmonique des Pays de la Loire voici plus de trente ans va me permettre de dire précisément par comparaison.
Imaginez environ 500 enfants de CM1 et de CM2 réunis dans une salle de concert pour découvrir la musique classique. C’est le capharnaüm d’avoir tant d’enfants réunis dans cette immense salle, attendant les premières notes sans grande conviction.
Puis l’orchestre débute avec Grieg et des extraits qui n’ont pas été choisies au hasard : cors, trompettes d’harmonie, tambours et autres instruments à percussion entrent en scène et l’incroyable se produit. Les 500 bambins se taisent instantanément et on sent l’émotion les envahir. Ils ne sont plus les mêmes. La musique les emmène instantanément dans un ailleurs qui ne les quittera plus, même quand les cordes prendront la relève, avec les sanglots des violons, des altos des violoncelles et des contrebasses, les vagabondages des clarinettes et des hautbois, les envolées des flûtes.
Les enfants sont tous partis dans le monde vers lequel le compositeur a voulu les emmener, relayé par les musiciens de notre époque et le chef d’orchestre qui se produisent devant eux.
C’est cette description qui me semble la plus appropriée pour vous dire au plus juste ce que les choristes de la Maîtrise des Petits-Chanteurs du Mont-Royal et leur chef de Chœur Mr Gilbert Patenaude, ont communiqué lors de ces deux soirées.
Là je ne me contente pas de vous dire que c’était fantastique et merveilleux. Je peux précisément vous dire que j’ai été emmené dans les sphères vers lesquelles les compositeurs classiques ou plus récents, très communément connus ou moins connus, tous choisis par le Maître de Chœur et remarquablement transmis par les voix devenues de véritables instruments au même titre que ceux d’un orchestre philarmonique, voulaient m’emmener.
Je peux donner du sens à l’émotion, dire que le sensationnel résidait dans les harmonies et les polyphonies, remarquablement agencées et mises en place, reproduites avec talent, justesse et perfection.
(La suite dans les heures ou les jours à venir).
Pax
Si je m’étais contenté de venir vers vous dans les moments proches des instants vécus, je n’aurais pu que vous transmettre ces quelques mots : fantastique, merveilleux, incroyable, magique, sensationnel … et je n’aurais finalement pas dit grand-chose.
Tout est si intense émotionnellement après de tels instants, que tout est confus. C’est la sensation difficile à exprimer d’être allé ailleurs, de s’être élevé et d’avoir bien du mal à redescendre et à situer où l’on se trouve vraiment. Mais pour en dire plus en de tels moments relève de l’impossible. Les mots semblent trop pâles, trop imprécis, bien insuffisants, presque ridicules. La pensée est confuse, la plume reste inerte devant le parchemin qui mérite de recevoir autre chose.
Les deux premières nuits, ce sont comme ces mirages auditifs qui avaient été évoqués sur le forum et dont je n’avais jamais eu l’expérience. Les sons s’imposaient et accompagnaient l’endormissement sans qu’il soit possible de contrôler. L’impression était comme surnaturelle. C’était un flux de bonheur et d’un mélange d’apaisement et de sérénité absolus qui conduisait au sommeil. Et le réveil avait les mêmes couleurs ainsi que les journées.
Puis il a fallu alors voir et revoir ce qui avait été filmé, comme quand on passe des heures à regarder et écouter encore et encore les clips sur Youtube, expérience que nous avons tous vécu après avoir découvert un jour LIBERA.
Voir et revoir pour observer et se laisser envahir jusqu’à l’imprégnation. Ecouter et entendre encore, pour que les sons prennent place au plus profond.
Observer et écouter, laisser les sens grands ouverts pour une imprégnation totale du cœur et de l’esprit, presque jusqu’à l’ivresse de la déraison pour qu’il soit ensuite possible de mettre des mots.
Pour apaiser la sensation de soif qui paraît ne pas pouvoir se satisfaire après de tels moments, il faut se laisser aller jusqu’à arriver au moment où on devient soi-même comme une goutte de cette source si limpide et si pure. C’est le temps nécessaire pour apprivoiser et pour commencer à comprendre et à dire.
Mais les mots ne sont encore pas assez clairs. Il faut d’abord partager les images et les sons, pour donner la possibilité à chacun de s’approprier ce qui est à l’origine de tout ce qui va ensuite être écrit.
Avec LIBERA c’est plus simple, nous avons tous sur le forum, même pour celles et ceux qui n’ont jamais vécu un concert, les images des clips qui nous ont un jour réunis.
Donc, après vous avoir emmené vers une connaissance intime des Petits Chanteurs du Mont-Royal par les photos prises à Saint-Sylvain d’Anjou et les vidéos prises à Nantes, en complément des vidéos que nos amis Québécois du forum avaient partagées, le temps d’un compte-rendu écrit devient possible.
Rencontrer les Petits Chanteurs du Mont-Royal, c’est d’abord faire une rencontre unique avec le monde de la Musique.
Là, l’expérience vécue avec l’Orchestre Philarmonique des Pays de la Loire voici plus de trente ans va me permettre de dire précisément par comparaison.
Imaginez environ 500 enfants de CM1 et de CM2 réunis dans une salle de concert pour découvrir la musique classique. C’est le capharnaüm d’avoir tant d’enfants réunis dans cette immense salle, attendant les premières notes sans grande conviction.
Puis l’orchestre débute avec Grieg et des extraits qui n’ont pas été choisies au hasard : cors, trompettes d’harmonie, tambours et autres instruments à percussion entrent en scène et l’incroyable se produit. Les 500 bambins se taisent instantanément et on sent l’émotion les envahir. Ils ne sont plus les mêmes. La musique les emmène instantanément dans un ailleurs qui ne les quittera plus, même quand les cordes prendront la relève, avec les sanglots des violons, des altos des violoncelles et des contrebasses, les vagabondages des clarinettes et des hautbois, les envolées des flûtes.
Les enfants sont tous partis dans le monde vers lequel le compositeur a voulu les emmener, relayé par les musiciens de notre époque et le chef d’orchestre qui se produisent devant eux.
C’est cette description qui me semble la plus appropriée pour vous dire au plus juste ce que les choristes de la Maîtrise des Petits-Chanteurs du Mont-Royal et leur chef de Chœur Mr Gilbert Patenaude, ont communiqué lors de ces deux soirées.
Là je ne me contente pas de vous dire que c’était fantastique et merveilleux. Je peux précisément vous dire que j’ai été emmené dans les sphères vers lesquelles les compositeurs classiques ou plus récents, très communément connus ou moins connus, tous choisis par le Maître de Chœur et remarquablement transmis par les voix devenues de véritables instruments au même titre que ceux d’un orchestre philarmonique, voulaient m’emmener.
Je peux donner du sens à l’émotion, dire que le sensationnel résidait dans les harmonies et les polyphonies, remarquablement agencées et mises en place, reproduites avec talent, justesse et perfection.
(La suite dans les heures ou les jours à venir).
Pax
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Mer 06 Juil 2011, 16:44
Je savais ce que je m'attendais Pax, même plus avec cette comparaison de Grieg Quand on lit un tel commentaire, en plus pas terminé , on fait tien ce que l'on en retire d'une manière personnelle. Ce que je retiens dans ma compréhension de ton vécu, autant pour moi, quelque chose d'indicible: on assiste à quelque chose de plus grand que soi. La musique authentique, par ses voix qui transmettent l'inommable tout autant authentiques, voilà ce que nous voyons, qui nous était caché avant d'entendre. Ces choses mystérieuses produites par les voix sont essentiellement de l'intérieur de nous, dans ce bruit intempestif de notre monde, elles viennent nous rappeler l,essentiel de la vie, sa beauté créée par la transcendance.
Dans leur Liturgie les dimanches, on ne les voit pas comme dans un concert, souvent caché. Mais voilà le miracle, les voix sont présentes pour nous signifier une autre dimension. À montréal, même je dirais au Canada entier, c'est à l'Oratoire Saint-Joseph où on est en présence de la plus belle Liturgie(je ne pèse pas mes mots), ce grâce aux voix célestes.
Merci Pax de ton expérience partagée. Il serait triste que personne puisse le partager ici sur le forum. Au moins un merci.
- InvitéInvité
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Jeu 07 Juil 2011, 01:07
Puis me reviennent maintenant des discussions sur notre forum où j’avais moi-même suivi l’opinion disant qu’un enfant qui sourit lorsqu’il chante apporte un petit plus qui n’est pas négligeable, et bien qu’ayant lu les explications fort sérieuses de Treble, je n’arrivais pas à bien comprendre que les visages ne soient pas plus expressifs quand je regardais les vidéos des Maîtrises mondialement connues et reconnues.
Et bien avec l’expérience de ces deux concerts je crois bien avoir enfin saisi. Et de nouveau la comparaison va m’aider à dire.
Les instruments de " l’orchestre symphonique " prennent vie et nous touchent de manières différentes et très variables selon les vibrations, les modulations, l’intensité sonore ... Par contre la finalité d'une telle formation musicale est bien précise.
La variété des effets est considérable et résulte du savoir faire des instrumentistes qui reproduisent les indications données par le compositeur sur la partition et le chef qui dirige l’orchestre pour que l’ensemble tende à nous emmener vers un état émotionnel précis, jusqu’à une forme d’illumination dans le cas des grands chefs d’œuvre universellement reconnus et de la musique sacrée. L’interprète ne fait alors plus qu’un avec son instrument et avec l’ensemble dans lequel il est intégré.
La voix humaine devenant l’instrument est soumise aux mêmes règles dans une maîtrise L’exécutant se donne entièrement pour reproduire ce que le maître a écrit et qui nous conduira en un endroit précis, et les finalités sont les mêmes.
C’est une abnégation totale de soi à ce niveau de l’art et dans ce registre de communication où toute l’émotion produite et partagée, passe par la voix qui donne tout. La concentration est uniquement tournée dans ce sens, avec comme les vidéos permettent de le distinguer, une utilisation du regard pour suivre les indications du chef de chœur, complémentaires à la partition. Les visages paraissent inexpressifs, mais tout est ailleurs. C'est un cheminement autant pour le compositeur, les interprètes, le chef de choeur, que pour les spectateurs qui sont venus pour participer à l'aventure peu commune, mais en communion.
C’est bien sûr tout relatif, car dans la deuxième partie du concert consacrée à la musique profane, les finalités étant différentes avec des chants de marins, des chants d’adieu, des chants du pays, évoquant les moments de la vie de tous les jours, on retrouvait des visages expressifs, puisque les textes eux-mêmes évoquaient plutôt la réalité d’un quotidien, sans recherche de transcendance et d’élévation vers les sphères plus insaisissables des chants sacrés.
... to be continued ...
Et bien avec l’expérience de ces deux concerts je crois bien avoir enfin saisi. Et de nouveau la comparaison va m’aider à dire.
Les instruments de " l’orchestre symphonique " prennent vie et nous touchent de manières différentes et très variables selon les vibrations, les modulations, l’intensité sonore ... Par contre la finalité d'une telle formation musicale est bien précise.
La variété des effets est considérable et résulte du savoir faire des instrumentistes qui reproduisent les indications données par le compositeur sur la partition et le chef qui dirige l’orchestre pour que l’ensemble tende à nous emmener vers un état émotionnel précis, jusqu’à une forme d’illumination dans le cas des grands chefs d’œuvre universellement reconnus et de la musique sacrée. L’interprète ne fait alors plus qu’un avec son instrument et avec l’ensemble dans lequel il est intégré.
La voix humaine devenant l’instrument est soumise aux mêmes règles dans une maîtrise L’exécutant se donne entièrement pour reproduire ce que le maître a écrit et qui nous conduira en un endroit précis, et les finalités sont les mêmes.
C’est une abnégation totale de soi à ce niveau de l’art et dans ce registre de communication où toute l’émotion produite et partagée, passe par la voix qui donne tout. La concentration est uniquement tournée dans ce sens, avec comme les vidéos permettent de le distinguer, une utilisation du regard pour suivre les indications du chef de chœur, complémentaires à la partition. Les visages paraissent inexpressifs, mais tout est ailleurs. C'est un cheminement autant pour le compositeur, les interprètes, le chef de choeur, que pour les spectateurs qui sont venus pour participer à l'aventure peu commune, mais en communion.
C’est bien sûr tout relatif, car dans la deuxième partie du concert consacrée à la musique profane, les finalités étant différentes avec des chants de marins, des chants d’adieu, des chants du pays, évoquant les moments de la vie de tous les jours, on retrouvait des visages expressifs, puisque les textes eux-mêmes évoquaient plutôt la réalité d’un quotidien, sans recherche de transcendance et d’élévation vers les sphères plus insaisissables des chants sacrés.
... to be continued ...
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Jeu 07 Juil 2011, 05:44
Ahhh bien voilà une belle comparaison et compréhension du phénomène de la voix et de son impact sur nous Pax Pas facile d'expliquer l'invisible. Quand j'ai lu le commentaire de mr Prizeman dans le programme du concert à Hamilton, où il dit: 'Je souhaite que ces moments du concert soient entendus par le coeur et l'intelligence.' Comme je le disais, par le coeur pas de problèmes. On qualifie souvent par le coeur des qualificatifs comme: c'est touchant, c'est reposant, on entend des voix d'anges, etc. etc. Mais par l'intelligence, que signifie écouter par l'intelligence? C'est de saisir justement l'insaissisable, la raison pourquoi ses oeuvres ont été composées, ses origines, leurs contextes, etc. Sans le grégorien à quoi la musique aurait ressemblé? Ce sont les moines les 1ers qui ont créé l'écriture musicale, au début monodique, mais avec le temps l'écriture s'est développée.
Difficile dans le populaire de reproduire cet impact sur une personne. Il aurait une exception avec la Môme, la voix de Piaf était la douleur que nous entendions, le lyrisme qui exprimait la tragédie d'une vie. Rare moment dans la dimension humaine pouvant donner un tel résultat sur l'esprit humain et du coeur. Bien sûr il aurait d'autres chanteurs/euses qui donnent cet effet sur les gens. Mais le plus classique, éternel est Piaf.
Difficile dans le populaire de reproduire cet impact sur une personne. Il aurait une exception avec la Môme, la voix de Piaf était la douleur que nous entendions, le lyrisme qui exprimait la tragédie d'une vie. Rare moment dans la dimension humaine pouvant donner un tel résultat sur l'esprit humain et du coeur. Bien sûr il aurait d'autres chanteurs/euses qui donnent cet effet sur les gens. Mais le plus classique, éternel est Piaf.
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Jeu 07 Juil 2011, 20:17
C'est très joli ce que vous dites l'un et l'autre.
Et cette intelligence nous engage en tant que spect-acteur et en tant que chanteur !
C'est aussi une bonne manière de rappeler que rien ne vaut les rencontres en live avec le chant. Il n'y a pas que le son qui passe, il y a des petits bouts de nos âmes !
JR
Et cette intelligence nous engage en tant que spect-acteur et en tant que chanteur !
C'est aussi une bonne manière de rappeler que rien ne vaut les rencontres en live avec le chant. Il n'y a pas que le son qui passe, il y a des petits bouts de nos âmes !
JR
- InvitéInvité
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Jeu 07 Juil 2011, 20:26
Les concerts :
Saint-Sylvain d’Anjou, le 1er juin
Pour la promotion de ce concert, tout juste un petit article perdu dans les colonnes du journal local et publié la veille ! C’est un voisin qui me l’a amené le matin même du concert connaissant mes goûts. Autant dire que sans la nouvelle venue de Montréal par l’intermédiaire de Treble, et cet article connu au dernier moment, j’aurais presque loupé l’occasion. J’ai bien sûr voulu en savoir plus pour comprendre. Et bien on m’a confié sur place, que les médias et les journaux locaux n’ont montré aucun intérêt quand ils ont été sollicités et qu’ils n’ont pas jugé utile de donner suite. N’ayant pas formellement la preuve de ce que j’écris, je m’abstiens de commenter mais je n’en pense pas moins.
Sur place le soir, alors que je m’attendais à ce que la petite église de 500 places soit pleine, j’ai malheureusement constaté que tout au plus, une quarantaine de personnes s’étaient déplacées. Et pourtant ! …
Quel concert ! Ce fut le plus beau des deux auxquels j’ai assisté.
Beau d’abord par l’acoustique sensationnelle de l’église et l’éclairage absolument remarquable. Les Petits Chanteurs de Mont-Royal chantent à capella et sans micro ni sonorisation. Dès les premières notes ce fut absolument saisissant et ça ne discontinuera pas pendant les deux heures de concert.
Jamais je n’avais eu de sensation aussi forte en écoutant de la musique. Le son était partout présent et m’enveloppait littéralement. Il semblait émaner de chaque pierre, comme si c’était le tuffeau lui-même qui déversait de partout des sons qui pénétraient sans agresser, qui envoûtaient, qui emmenaient vers un ravissement indescriptible. Je me sentais comme une petite particule devenue le centre d’un univers merveilleux ou les sons devenaient des couleurs, des gouttes de rosée, des rayons d’une lumière douce, dont le seul objectif aurait été de donner la plénitude absolue.
Nous n’étions pas nombreux, mais les applaudissements furent à la hauteur des interprétations. Ovations debout, longs moments d’applaudissements arrivant toujours bien à propos. Mr Gilbert Patenaude à l’art de donner les indications permettant de ressentir que l’œuvre interprétée est à son achèvement. Même sans connaître on sait que l’on peut applaudir sans risquer de tout gâcher. Je ne trouve pas les mots pour vous expliquer, mais on savait qu’on pouvait y aller de bon cœur, sans qu’un geste particulier nous y invite.
Chaque séance d’applaudissement qui durait, donnait aux choristes je l’ai bien remarqué, l’occasion de se délasser les bras d’avoir tenu le livret de partitions, de se dégourdir les jambes et le corps tout entier, pour être de nouveau disponible pour se donner totalement pour la suite. Lors de chaque œuvre, à part la bouche et les yeux, puis les mains qui tournaient les pages, les choristes étaient comme figés, toute leur énergie étant donnée à la production de ces sons magnifiques.
De son côté Mr Patenaude dirigeait les œuvres avec une grande rigueur, des gestes et des regards précis. Il vivait la musique et dirigeait de main de maître et il était évident de là où j’étais placé, que rien n’était hasard, que tout était le résultat d’une préparation minutieuse, de beaucoup de travail en amont, au cours des apprentissages et des répétitions.
On sentait une osmose parfaite entre la chorale et le maître, on percevait des regards qui donnaient du plaisir, et sans hésitation je suis certain qu’entre Mr Patenaude et les jeunes, la relation est pleine d’affection et de respect mutuel. Même à ce niveau les mots ne sont pas suffisants pour transcrire mon ressenti. Je ne peux communiquer qu’en disant que ça faisait chaud au cœur de les voir tous ensemble, comme une famille, ou chacun s’aime et se respecte.
Ça se ressent et ça se voit, vraiment un fort ressenti durant les trois heures de ces deux concerts.
... à suivre
Saint-Sylvain d’Anjou, le 1er juin
Pour la promotion de ce concert, tout juste un petit article perdu dans les colonnes du journal local et publié la veille ! C’est un voisin qui me l’a amené le matin même du concert connaissant mes goûts. Autant dire que sans la nouvelle venue de Montréal par l’intermédiaire de Treble, et cet article connu au dernier moment, j’aurais presque loupé l’occasion. J’ai bien sûr voulu en savoir plus pour comprendre. Et bien on m’a confié sur place, que les médias et les journaux locaux n’ont montré aucun intérêt quand ils ont été sollicités et qu’ils n’ont pas jugé utile de donner suite. N’ayant pas formellement la preuve de ce que j’écris, je m’abstiens de commenter mais je n’en pense pas moins.
Sur place le soir, alors que je m’attendais à ce que la petite église de 500 places soit pleine, j’ai malheureusement constaté que tout au plus, une quarantaine de personnes s’étaient déplacées. Et pourtant ! …
Quel concert ! Ce fut le plus beau des deux auxquels j’ai assisté.
Beau d’abord par l’acoustique sensationnelle de l’église et l’éclairage absolument remarquable. Les Petits Chanteurs de Mont-Royal chantent à capella et sans micro ni sonorisation. Dès les premières notes ce fut absolument saisissant et ça ne discontinuera pas pendant les deux heures de concert.
Jamais je n’avais eu de sensation aussi forte en écoutant de la musique. Le son était partout présent et m’enveloppait littéralement. Il semblait émaner de chaque pierre, comme si c’était le tuffeau lui-même qui déversait de partout des sons qui pénétraient sans agresser, qui envoûtaient, qui emmenaient vers un ravissement indescriptible. Je me sentais comme une petite particule devenue le centre d’un univers merveilleux ou les sons devenaient des couleurs, des gouttes de rosée, des rayons d’une lumière douce, dont le seul objectif aurait été de donner la plénitude absolue.
Nous n’étions pas nombreux, mais les applaudissements furent à la hauteur des interprétations. Ovations debout, longs moments d’applaudissements arrivant toujours bien à propos. Mr Gilbert Patenaude à l’art de donner les indications permettant de ressentir que l’œuvre interprétée est à son achèvement. Même sans connaître on sait que l’on peut applaudir sans risquer de tout gâcher. Je ne trouve pas les mots pour vous expliquer, mais on savait qu’on pouvait y aller de bon cœur, sans qu’un geste particulier nous y invite.
Chaque séance d’applaudissement qui durait, donnait aux choristes je l’ai bien remarqué, l’occasion de se délasser les bras d’avoir tenu le livret de partitions, de se dégourdir les jambes et le corps tout entier, pour être de nouveau disponible pour se donner totalement pour la suite. Lors de chaque œuvre, à part la bouche et les yeux, puis les mains qui tournaient les pages, les choristes étaient comme figés, toute leur énergie étant donnée à la production de ces sons magnifiques.
De son côté Mr Patenaude dirigeait les œuvres avec une grande rigueur, des gestes et des regards précis. Il vivait la musique et dirigeait de main de maître et il était évident de là où j’étais placé, que rien n’était hasard, que tout était le résultat d’une préparation minutieuse, de beaucoup de travail en amont, au cours des apprentissages et des répétitions.
On sentait une osmose parfaite entre la chorale et le maître, on percevait des regards qui donnaient du plaisir, et sans hésitation je suis certain qu’entre Mr Patenaude et les jeunes, la relation est pleine d’affection et de respect mutuel. Même à ce niveau les mots ne sont pas suffisants pour transcrire mon ressenti. Je ne peux communiquer qu’en disant que ça faisait chaud au cœur de les voir tous ensemble, comme une famille, ou chacun s’aime et se respecte.
Ça se ressent et ça se voit, vraiment un fort ressenti durant les trois heures de ces deux concerts.
... à suivre
- InvitéInvité
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Ven 08 Juil 2011, 13:39
Nantes, le 3 juin … et mes impressions d’ordre plus général autour de ce que j’ai perçu de leur tournée.
Le concert du vendredi n’avait pas suffi. Le besoin de voir et d’entendre de nouveau a été plus fort que les angoisses que me provoquent les projets de voyage. J’avais plus soif de boire à nouveau à la source que peur de prendre le TGV.
Ainsi en fin de matinée ce dimanche, j’arrivais à trouver des voisins que mon toutou connaît bien et en qui j’avais toute confiance. Le toutou ne serait pas malheureux, et je pouvais me faire plaisir sans remords.
Achat des billets sur internet vers 11 :30 … OUF ! Il restait des places disponibles, et pour un tarif similaire au coût d’un aller-retour par l’autoroute avec la fatigue en moins concernant le trajet.
Départ d’Angers à 18 :10 et arrivée à Nantes à 18 :46 puis 900 mètres à faire entre la gare et la cathédrale, pour un concert prévu à 20 :00.
C’était l’idéal ! Pas de stress ! Tout le temps de faire les choses sans craindre d’arriver trop juste.
Passage émerveillé devant le château des Ducs de Bretagne sous un ciel radieux, avec un petit air frais qu’on n’avait pas sur Angers au départ. Mais pas le temps de s’attarder devant ce monument pourtant superbe. La cathédrale était le but.
Un monument imposant, de très belle architecture. Mais une messe s’y déroulait. Inenvisageable donc de prendre des photos pour les partager sur le forum.
Mais quel plaisir en ressortant pour ne pas déranger la messe, d’apercevoir l’un des parents qui encadraient les choristes, attendant l’arrivée de chacun d’eux puisqu’ils étaient accueillis et logés par des familles, comme à chaque étape de cette tournée en France (et c’est le même principe lors de toutes leurs tournées selon ce que l’on peut lire en page deux des copies du livret que je vous ai déposées). C’est avec un grand et franc sourire qu’il est venu vers moi, ayant déjà discuté avec moi l’avant-veille et sachant qu’il ne m’est pas facile de me déplacer.
Cet homme vraiment extrêmement gentil (comme tous les adultes Québécois accompagnateurs avec qui j’ai pu discuter lors des deux soirées avant et après les concerts) m’a très cordialement dirigé vers une petite cours attenante à la cathédrale, dans les annexes qui faisaient probablement partie du chapitre par le passé, à la vue des bâtisses anciennes et très stylées architecturalement.
Là j’ai pu y retrouver d'autres adultes Québécois et voir peu à peu arriver les jeunes, en tenues civiles et décontractées. Ils entraient ensuite dans les salles annexes pour aller se changer et mettre leurs tenues de concert.
Le vendredi, ils étaient arrivés, conduits par leurs familles d’accueil, déjà vêtus pour le concert. Leur présence à Nantes depuis la veille au matin explique sans doute la différence, puisqu’à Saint-Sylvain ils n’étaient arrivés de Chambord que du matin même.
Pendant que les choristes se changent, à cet instant de mon récit, je peux m’étendre sur les quelques confidences que j’ai reçues qui permettent de parler des à côtés de la tournée.
Le matin du vendredi, ils ont répété toute la matinée dans l’église de Saint-Sylvain. La personne de la paroisse présente sur place, m’a confié que leurs chants parvenant de l’église étaient de toute beauté, entendus de l’extérieur. Les plus jeunes du groupe en parlant lors des poses, ont évoqué leur fatigue dûe au rythme de la tournée, des déplacements fréquents, des départs tôt le matin. Ils avaient ainsi parcouru 240 kms pour venir de Chambord où ils se produisaient la veille au soir.
Ils étaient cependant charmants et joyeux m’a-t-elle confié, parfois un peu turbulents mais sans excès, pour les plus jeunes entre 8 et 12 ans. Ils étaient tels que des enfants ordinaires somme toute et c’est bien sympathique d’avoir reçu ces témoignages de leur vie de la matinée.
Le soir, ils sont arrivés séparément. Ils semblaient être par deux ou trois dans chaque famille les accueillant. Et je les ai entendus se questionner mutuellement en se retrouvant, sur l’accueil et la gentillesse de leurs familles respectives. C’est là que j’ai eu le plaisir de faire les quelques photos dehors et que vous pouvez voir dans le diaporama.
Après le concert à Saint Sylvain, tous sont repartis rapidement avec les familles qui les emmenaient pour la nuit. C’est que le lendemain matin, ils étaient attendus dès 9 heures à Nantes.
De leur week-end à Nantes je ne sais pas grand chose, sinon qu’ils ont dû profiter de sorties organisées par les familles, puisqu’ils arrivaient individuellement, et qu’ils ont chanté deux morceaux lors de la messe de 10 heures à la cathédrale. Le sernier morcau du concert " Locus iste " était l'un des deux, selon ce que Mr Patenaude nous en a dit en le présentant (c'était le petit cadeau de fin de concert).
Comme à Saint-Sylvain ils sont repartis séparément après le concert, ne s’éternisant pas. J’ai quand même eu le plaisir de recueillir d’un des jeunes, qu’il "avait hâte de visiter le Mont Saint-Michel" le surlendemain. Les adultes accompagnateurs aussi se réjouissaient de cette visite en ce haut lieu touristique mais aussi chargé d’histoire et de spiritualité, à la frontière de la Bretagne et de la Normandie.
Du concert lui-même je ne dirais pas grand-chose au risque de redites, sinon que l’acoustique de la cathédrale, monument imposant et aux dimensions importantes, n’était pas aussi bonne que dans la petite église paroissiale du vendredi.
Là, les voûtes très élevées, la nef et les transepts très vastes, plutôt que de donner cette impression d’immersion ressentie l’avant-veille, semblaient plutôt laisser les notes s’éloigner et se perdre plutôt que d’envelopper.
C’était beau tout de même hein, comme vous avez pu l’entendre avec les deux œuvres que je vous ai proposées en vidéo, mais j’ai préféré le concert précédent comme je l’évoquais déjà en commençant à vous parler du concert donné à Saint-Sylvain d’Anjou. Inclus comme à Saint-Malo dans une semaine de festival consacré au chant sacré, le concert de Nantes ne durait qu'une heure. La seconde partie du programme, intitulée Musique Profane, n'y était pas produite. J'ai regretté de ne pas l'entendre une seconde fois, mais j'étais prévenu avant de partir.
L'apothéose sur le plan personnel, a été de pouvoir parler un moment non négligeable avec Mr Patenaude, qui ne quittait pas l'édifice tant que tous les enfants n'avaient pas été repris en charge pas leurs familles d'accueil, et que j'ai vraiment trouvé très à l'écoute dans le dialogue, très cordial et chaleureux.
Puis ce qu'ils ont de bien les Québécois, c'est qu'ils parlent le français ! Avec Mr Prizeman, j'aurais eu des problèmes pour communiquer en pareilles circonstances.
Espérant avoir réussi à vous transmettre des impressions, à la hauteur de ce que vous espériez en m’invitant à devenir à mon tour le reporter du forum.
Pax.
Et si je devais rajouter quelques mots, ce serait que je regrette bien de ne pas avoir pu les suivre pendant tout leur séjour en France, pour écouter leurs dix concerts.
Le concert du vendredi n’avait pas suffi. Le besoin de voir et d’entendre de nouveau a été plus fort que les angoisses que me provoquent les projets de voyage. J’avais plus soif de boire à nouveau à la source que peur de prendre le TGV.
Ainsi en fin de matinée ce dimanche, j’arrivais à trouver des voisins que mon toutou connaît bien et en qui j’avais toute confiance. Le toutou ne serait pas malheureux, et je pouvais me faire plaisir sans remords.
Achat des billets sur internet vers 11 :30 … OUF ! Il restait des places disponibles, et pour un tarif similaire au coût d’un aller-retour par l’autoroute avec la fatigue en moins concernant le trajet.
Départ d’Angers à 18 :10 et arrivée à Nantes à 18 :46 puis 900 mètres à faire entre la gare et la cathédrale, pour un concert prévu à 20 :00.
C’était l’idéal ! Pas de stress ! Tout le temps de faire les choses sans craindre d’arriver trop juste.
Passage émerveillé devant le château des Ducs de Bretagne sous un ciel radieux, avec un petit air frais qu’on n’avait pas sur Angers au départ. Mais pas le temps de s’attarder devant ce monument pourtant superbe. La cathédrale était le but.
Un monument imposant, de très belle architecture. Mais une messe s’y déroulait. Inenvisageable donc de prendre des photos pour les partager sur le forum.
Mais quel plaisir en ressortant pour ne pas déranger la messe, d’apercevoir l’un des parents qui encadraient les choristes, attendant l’arrivée de chacun d’eux puisqu’ils étaient accueillis et logés par des familles, comme à chaque étape de cette tournée en France (et c’est le même principe lors de toutes leurs tournées selon ce que l’on peut lire en page deux des copies du livret que je vous ai déposées). C’est avec un grand et franc sourire qu’il est venu vers moi, ayant déjà discuté avec moi l’avant-veille et sachant qu’il ne m’est pas facile de me déplacer.
Cet homme vraiment extrêmement gentil (comme tous les adultes Québécois accompagnateurs avec qui j’ai pu discuter lors des deux soirées avant et après les concerts) m’a très cordialement dirigé vers une petite cours attenante à la cathédrale, dans les annexes qui faisaient probablement partie du chapitre par le passé, à la vue des bâtisses anciennes et très stylées architecturalement.
Là j’ai pu y retrouver d'autres adultes Québécois et voir peu à peu arriver les jeunes, en tenues civiles et décontractées. Ils entraient ensuite dans les salles annexes pour aller se changer et mettre leurs tenues de concert.
Le vendredi, ils étaient arrivés, conduits par leurs familles d’accueil, déjà vêtus pour le concert. Leur présence à Nantes depuis la veille au matin explique sans doute la différence, puisqu’à Saint-Sylvain ils n’étaient arrivés de Chambord que du matin même.
Pendant que les choristes se changent, à cet instant de mon récit, je peux m’étendre sur les quelques confidences que j’ai reçues qui permettent de parler des à côtés de la tournée.
Le matin du vendredi, ils ont répété toute la matinée dans l’église de Saint-Sylvain. La personne de la paroisse présente sur place, m’a confié que leurs chants parvenant de l’église étaient de toute beauté, entendus de l’extérieur. Les plus jeunes du groupe en parlant lors des poses, ont évoqué leur fatigue dûe au rythme de la tournée, des déplacements fréquents, des départs tôt le matin. Ils avaient ainsi parcouru 240 kms pour venir de Chambord où ils se produisaient la veille au soir.
Ils étaient cependant charmants et joyeux m’a-t-elle confié, parfois un peu turbulents mais sans excès, pour les plus jeunes entre 8 et 12 ans. Ils étaient tels que des enfants ordinaires somme toute et c’est bien sympathique d’avoir reçu ces témoignages de leur vie de la matinée.
Le soir, ils sont arrivés séparément. Ils semblaient être par deux ou trois dans chaque famille les accueillant. Et je les ai entendus se questionner mutuellement en se retrouvant, sur l’accueil et la gentillesse de leurs familles respectives. C’est là que j’ai eu le plaisir de faire les quelques photos dehors et que vous pouvez voir dans le diaporama.
Après le concert à Saint Sylvain, tous sont repartis rapidement avec les familles qui les emmenaient pour la nuit. C’est que le lendemain matin, ils étaient attendus dès 9 heures à Nantes.
De leur week-end à Nantes je ne sais pas grand chose, sinon qu’ils ont dû profiter de sorties organisées par les familles, puisqu’ils arrivaient individuellement, et qu’ils ont chanté deux morceaux lors de la messe de 10 heures à la cathédrale. Le sernier morcau du concert " Locus iste " était l'un des deux, selon ce que Mr Patenaude nous en a dit en le présentant (c'était le petit cadeau de fin de concert).
Comme à Saint-Sylvain ils sont repartis séparément après le concert, ne s’éternisant pas. J’ai quand même eu le plaisir de recueillir d’un des jeunes, qu’il "avait hâte de visiter le Mont Saint-Michel" le surlendemain. Les adultes accompagnateurs aussi se réjouissaient de cette visite en ce haut lieu touristique mais aussi chargé d’histoire et de spiritualité, à la frontière de la Bretagne et de la Normandie.
Du concert lui-même je ne dirais pas grand-chose au risque de redites, sinon que l’acoustique de la cathédrale, monument imposant et aux dimensions importantes, n’était pas aussi bonne que dans la petite église paroissiale du vendredi.
Là, les voûtes très élevées, la nef et les transepts très vastes, plutôt que de donner cette impression d’immersion ressentie l’avant-veille, semblaient plutôt laisser les notes s’éloigner et se perdre plutôt que d’envelopper.
C’était beau tout de même hein, comme vous avez pu l’entendre avec les deux œuvres que je vous ai proposées en vidéo, mais j’ai préféré le concert précédent comme je l’évoquais déjà en commençant à vous parler du concert donné à Saint-Sylvain d’Anjou. Inclus comme à Saint-Malo dans une semaine de festival consacré au chant sacré, le concert de Nantes ne durait qu'une heure. La seconde partie du programme, intitulée Musique Profane, n'y était pas produite. J'ai regretté de ne pas l'entendre une seconde fois, mais j'étais prévenu avant de partir.
L'apothéose sur le plan personnel, a été de pouvoir parler un moment non négligeable avec Mr Patenaude, qui ne quittait pas l'édifice tant que tous les enfants n'avaient pas été repris en charge pas leurs familles d'accueil, et que j'ai vraiment trouvé très à l'écoute dans le dialogue, très cordial et chaleureux.
Puis ce qu'ils ont de bien les Québécois, c'est qu'ils parlent le français ! Avec Mr Prizeman, j'aurais eu des problèmes pour communiquer en pareilles circonstances.
Espérant avoir réussi à vous transmettre des impressions, à la hauteur de ce que vous espériez en m’invitant à devenir à mon tour le reporter du forum.
Pax.
Et si je devais rajouter quelques mots, ce serait que je regrette bien de ne pas avoir pu les suivre pendant tout leur séjour en France, pour écouter leurs dix concerts.
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Ven 08 Juil 2011, 16:36
Tu es en amour Pax C'est vrai, depuis le début c'est vraiment une Lettre du coeur que tu as écris.
Un aveu: tu me fais découvrir les Petits Chanteurs sous une facette que je ne connais pas. Précieux pour moi je te l'assure.
Un aveu: tu me fais découvrir les Petits Chanteurs sous une facette que je ne connais pas. Précieux pour moi je te l'assure.
- InvitéInvité
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Ven 08 Juil 2011, 17:57
Treble a écrit:Tu es en amour Pax C'est vrai, depuis le début c'est vraiment une Lettre du coeur que tu as écris.
Tu n'as pas tord Treble. Je confie sans honte aucune qu'ils me manquent et que je voudrais pouvoir repartir une semaine en arrière, pour de nouveau revivre ces moments. J'espère avoir prochainement des nouvelles par courriels, puisque nous avons échangé nos emails avec une accompagnatrice (en tout bien tout honneur, pour que je puisse transmettre les liens vers mes diaporamas et mes vidéos) et que j'ai dit à Monsieur Patenaude à Nantes qu'il me serait très agréable de garder des contacts, ce qu'il n'a pas rejeté, bien au contraire selon sa réponse du moment.
- pappigentilEnfant de choeur à Norbury
- Messages : 103
Age : 76
Localisation : Montréal
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Ven 08 Juil 2011, 21:18
L'expérience que tu as vécu avec les petits chanteurs du mont-royal semble avoir été un moment privilégié et très émotionnel pour toi . Sans attente personnelle , tu nous dépeins avec passion et justesse tout le bonheur et l'allégresse qui déferla jusqu'au plus profond de ton âme.
Cet état d'extase et de grâce fut sans doute le point culmunant qui ramifia ton esprit à la musique. Envoûté de toutes parts par ces voix célestes , ton corps fut sans doute téléporté dans un monde inconnu mais divin où la vie retrouva son vrai sens.
Abreuvé par ces flots d'amour et d'enchantement , l'harmonie entre les petits chanteurs , son chef de choeur et l'audience propagea une quiétude béatifiante ou chacun joua un rôle prédominant.
Ce mystère qui semble inexplicable laisse son empreinte à ceux qui veulent y adhérer.
Voilà ce que j'ai compris à la lecture de tes magnifiques comptes rendus et j'espère ne pas avoir été dans le champ Pax et merci de nous l'avoir fait partager.
Cet état d'extase et de grâce fut sans doute le point culmunant qui ramifia ton esprit à la musique. Envoûté de toutes parts par ces voix célestes , ton corps fut sans doute téléporté dans un monde inconnu mais divin où la vie retrouva son vrai sens.
Abreuvé par ces flots d'amour et d'enchantement , l'harmonie entre les petits chanteurs , son chef de choeur et l'audience propagea une quiétude béatifiante ou chacun joua un rôle prédominant.
Ce mystère qui semble inexplicable laisse son empreinte à ceux qui veulent y adhérer.
Voilà ce que j'ai compris à la lecture de tes magnifiques comptes rendus et j'espère ne pas avoir été dans le champ Pax et merci de nous l'avoir fait partager.
- InvitéInvité
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Sam 09 Juil 2011, 00:11
pappigentil.
Rassure-toi tu n'es pas dans le champ. Tu as bien saisi le sens de mes mots, et j'en suis heureux, car je doutais d'avoir réussi à décrire correctement ce que je désirais partager.
Beaucoup d'émotion effectivement qui est toujours très présente tant elle fut forte et tant elle m'a profondément touché et pénétré.
C'est une nouvelle fois par une comparaison que je vais le mieux m'expliquer. On dit du Mont Saint-Michel que lorsqu'on l'a connu une fois, il nous rappelle vers lui. J'en témoigne, c'est la réalité que j'ai vécu plusieurs fois déjà avec ce lieu qui par ce qu'il représente et transmet dans l'abbatiale et son cloître convient tout à fait pour cette comparaison, tant se trouvent des similitudes.
Il en est de même avec les maîtrises et les chorales, telles que LIBERA et la maîrise des Petits Chanteurs du Mont-Royal. Le premier contact est comme une révélation la première fois et c'est ensuite un bien grand mystère que d'expliquer ce lien qui unit et ramène vers la source.
Comme tu l'écris :
Quand on rencontre et qu'on adhère à l'essentiel du Mont, au-delà des boutiques et des remparts, on choisit de suivre les pas de tant de pélerins depuis mille ans, comme sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle, et une relation s'établit en même temps qu'un voyage intérieur s'effectue.
Pour d'autres ce sera le besoin de gravir les sommets enneigés, de s'immerger totalement dans des forêts inhospitalières, de retourner vers le désert ou vers les glaces du grand nord, de se confronter à des traversées en solitaire des océans.
Toutes ces routes mènent mystérieusement vers une même destination, comme la musique qui dans notre cas est le chemin.
Rassure-toi tu n'es pas dans le champ. Tu as bien saisi le sens de mes mots, et j'en suis heureux, car je doutais d'avoir réussi à décrire correctement ce que je désirais partager.
Beaucoup d'émotion effectivement qui est toujours très présente tant elle fut forte et tant elle m'a profondément touché et pénétré.
C'est une nouvelle fois par une comparaison que je vais le mieux m'expliquer. On dit du Mont Saint-Michel que lorsqu'on l'a connu une fois, il nous rappelle vers lui. J'en témoigne, c'est la réalité que j'ai vécu plusieurs fois déjà avec ce lieu qui par ce qu'il représente et transmet dans l'abbatiale et son cloître convient tout à fait pour cette comparaison, tant se trouvent des similitudes.
Il en est de même avec les maîtrises et les chorales, telles que LIBERA et la maîrise des Petits Chanteurs du Mont-Royal. Le premier contact est comme une révélation la première fois et c'est ensuite un bien grand mystère que d'expliquer ce lien qui unit et ramène vers la source.
Comme tu l'écris :
Ce mystère qui semble inexplicable laisse son empreinte à ceux qui veulent y adhérer.
Quand on rencontre et qu'on adhère à l'essentiel du Mont, au-delà des boutiques et des remparts, on choisit de suivre les pas de tant de pélerins depuis mille ans, comme sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle, et une relation s'établit en même temps qu'un voyage intérieur s'effectue.
Pour d'autres ce sera le besoin de gravir les sommets enneigés, de s'immerger totalement dans des forêts inhospitalières, de retourner vers le désert ou vers les glaces du grand nord, de se confronter à des traversées en solitaire des océans.
Toutes ces routes mènent mystérieusement vers une même destination, comme la musique qui dans notre cas est le chemin.
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Mer 10 Aoû 2011, 19:59
montage fait par notre Pappi Suo Gan tiré de l'Empire du Soleil de Spielberg.
- InvitéInvité
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Mer 14 Sep 2011, 22:05
Il est actuellement possible d'écouter en streaming sur le site de Radio France, la diffusion du 03 septembre de l'émission enregistrée avec les Petits Chanteurs du Mont-Royal le mardi 28 juin 2011.
Voici le lien :
http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/fabrication-maison/emission.php?e_id=100000063&d_id=425004036 (cliquer)
choisir : ré(écouter) > émission du samedi 3 septembre dans la colonne de droite sur la page.
La partie de l'émission consacrée à cette rencontre de la fin juin, se situe entre 00:25:15 et 01:18:02 ... 53 minutes avec des interprétations et des interviews.
Voici le lien :
http://sites.radiofrance.fr/francemusique/em/fabrication-maison/emission.php?e_id=100000063&d_id=425004036 (cliquer)
choisir : ré(écouter) > émission du samedi 3 septembre dans la colonne de droite sur la page.
La partie de l'émission consacrée à cette rencontre de la fin juin, se situe entre 00:25:15 et 01:18:02 ... 53 minutes avec des interprétations et des interviews.
- InvitéInvité
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Lun 05 Déc 2011, 12:52
Une interprétation toute récente des PCMR bien agréable à écouter en ce temps de l'avent :
- GeozedEnfant de choeur à Norbury
- Messages : 211
Age : 55
Localisation : Montréal
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Mer 07 Déc 2011, 01:24
J'y étais. C'était lors de leur concert bénéfice de Noël dimanche dernier. Cet extrait provient de la 2è partie du concert, uniquement consacrée aux chants traditionnels de Noël. Lors de la première partie nous avons eu droit à une messe brève de Britten, du Mozart et un extrait de l'Oratorio de Noël de Bach. Au tout début il y avait du chant grégorien chanté par les garçons plus âgés... mais j'ai eu de la difficulté à trouver du stationnement alors j'ai presque tout raté cette partie. Un très beau concert... comme d'habitude . À la fin du concert, j'ai pu échanger quelques mots avec l'organiste que j'ai connu il y a 25-30 ans. Nous avons fréquenté le même collège et avions le même professeur de piano.Pax Tecum a écrit:Une interprétation toute récente des PCMR bien agréable à écouter en ce temps de l'avent :
- InvitéInvité
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Jeu 23 Fév 2012, 01:28
Les Petits Chanteurs du Mont-Royal, sous la direction de Gilbert Patenaude, chantent Oqam Gloriosum Est Regnum de Da Victoria, dans la basilique de l'oratoire Saint-Joseph, le 19 février 2012 lors de la cérémonie de la prise d'aube.
Les Petits Chanteurs du Mont-Royal, sous la direction de Gilbert Patenaude, chantent Ave Maria de Anton Bruckner le 19 février 2012 à la basilique de l'oratoire Saint-Joseph lors de la cérémonie de la prise d'aube.
(Vidéos mises en ligne sur youtube par le papa de deux Petits Chanteurs du Mont-Royal. Sa chaîne est la référence pour découvrir et apprécier ce choeur, par la richesse des nombreuses vidéos partagées.)
Depuis le 3 août dernier, je n'ai pas oublié les deux merveilleuses soirées passées en leur compagnie près d'Angers et à Nantes. Ils sont présents en moi depuis ces merveilleuses rencontres. L'émotion est toujours aussi vive et les sons m'habitent avec la même intensité que lorsque les voûtes les magnifiaient et qu'il était possible d'être véritablement enveloppé par les voix .
Les Petits Chanteurs du Mont-Royal, sous la direction de Gilbert Patenaude, chantent Ave Maria de Anton Bruckner le 19 février 2012 à la basilique de l'oratoire Saint-Joseph lors de la cérémonie de la prise d'aube.
(Vidéos mises en ligne sur youtube par le papa de deux Petits Chanteurs du Mont-Royal. Sa chaîne est la référence pour découvrir et apprécier ce choeur, par la richesse des nombreuses vidéos partagées.)
Depuis le 3 août dernier, je n'ai pas oublié les deux merveilleuses soirées passées en leur compagnie près d'Angers et à Nantes. Ils sont présents en moi depuis ces merveilleuses rencontres. L'émotion est toujours aussi vive et les sons m'habitent avec la même intensité que lorsque les voûtes les magnifiaient et qu'il était possible d'être véritablement enveloppé par les voix .
- GeozedEnfant de choeur à Norbury
- Messages : 211
Age : 55
Localisation : Montréal
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Mer 23 Mai 2012, 00:55
C'est une bien triste nouvelle que je viens d'apprendre. Gilbert Patenaude, directeur musical des Petits Chanteurs du Mont-Royal, vient d'annoncer qu'il prendra sa retraite à l'été 2014. Ses remplaçants auront de bien grandes chaussures à chausser. Je dis "ses" car ça m'étonnerait énormément qu'une seule personne puisse le remplacer dans toutes ses activités.
http://www.courrierlaval.com/Culture/Arts-et-spectacles/2012-05-21/article-2982750/Concert-pour-les-25-ans-des-Voix-d%26rsquoElles/1
http://www.courrierlaval.com/Culture/Arts-et-spectacles/2012-05-21/article-2982750/Concert-pour-les-25-ans-des-Voix-d%26rsquoElles/1
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Mer 23 Mai 2012, 03:27
Une grosse pointure qui partira. Moi en tout cas je devrai faire autrement maintenant avec une autre approche. Dure.
- InvitéInvité
Re: Les Petits Chanteurs du Mont-Royal
Mer 23 Mai 2012, 12:35
Un grand MONSIEUR avec un grand coeur. Je l'ai contaté quand nous avons parlé ensemble à Nantes après le concert. Il me manquera quand il ne sera plus là pour diriger les PCMR.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum