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Re: Les fans de chorales sacrées sont-ils croyants ?
Sam 28 Avr 2012, 21:53
Pax Tecum a écrit:Ils m'ont tellement touché l'an dernier quand je les ai rencontrés, que je les associe à ton intermède musical, Treble ... et je sais déjà que tu n'y trouveras que du bonheur.
Je rappelle, pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi le fil qui était consacré à cette rencontre, qu'ils se produisaient sans même un simple microphone et que la place qui leur avait été désignée dans la cathédrale de Nantes pour se produire (avec la nef dans le dos) n'était vraiment pas judicieuse. S'ils avaient chanté avec le choeur derrière eux, l'édifice aurait beaucoup mieux retransmis, comme ce fut le cas deux jours avant dans la petite église paroissiale de Saint-Sylvain d'Anjou, où les sons nous enveloppaient. Je tenais absolument à intégrer leur immense talent dans ce fil. D'autres chorales dont nous avons parlé sur le forum mériteraient de les rejoindre d'ailleurs.
Un magnifique Ave Maria Pax. Mr Patenaude aime beaucoup les compositeurs du 19e siècle. Mais la force de cette Maîtrise de garçons, très perso bien sûr, est la Renaissance. Quand tu es à l'Oratoire et que tu entends ces voix entonner un Palestrina comme exemple, je t'assure c'est comme Libera, mais par des arrangements différents. Perso j'entends aussi cette ''Universalité'' au même titre que Libera dans ces compositeurs.
Re: Les fans de chorales sacrées sont-ils croyants ?
Sam 28 Avr 2012, 22:34
Voici un extrait du Boys Air Choir. Et pour rester au coeur du sujet faut-il être croyant pour apprécier ce type de musique? Disons que ça aide de croire en quelque chose ou quelqu'un. Essentiellement ça répond à des aspirations très personnelles à l'intérieur de nous, outre ses qualités vocales et musicaux.
Merci pour ce commentaire très instructif. Météore ?
Sam 28 Avr 2012, 22:37
Sombre pronostic final, heureusement tempéré par l'exemple de l'église Saint Philip de Norbury.
Et même s'ils étaient de simples météores, ou simplement un seul météore, il y aurait, longtemps après eux, une trainée qui subsisterait et qui aurait eu le temps d'imprégner d'autres particules-Liberéennes. Où ? Quand ? Nul ne le sait. mais comme le rappelait si juste à propos un de nos convives le principe de Lavoisier est intangible dans la conception que j'ai, que beaucoup avons, de l'Univers : "Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme".
L'historique est intéressant aussi et je vous remercie de l'avoir retracé. Que M. Prizeman ait saisi une opportunité, certainement. Encore fallait-il que cette opportunité existât et il y avait peut-être, modestement, contribué. Mais encore fallait-il qu'il soit inspiré par autre chose que par sa propre tradition. Celle-ci était le moule incontournable à travers il lui fallait passer, comme par une lente osmose qui vient sans doute de loin chez lui. Que le Royaume-Uni ait préféré la musique célèbre aujourd'hui chez les autres, c'est un élément qu'il partage avec bien d'autres pays. Vous citez Haydn. je citerai encore une fois notre Berlioz. Tous les Chefs de renom en Angleterre ont enrégistré, depuis que le disque existe, notre grand musicien et je passe sur tous les "Sir" assortissant leurs noms du fait de la musique : Beecham, Davis, Gardiner et jusqu'à Rattle (qui n'est pas trop ma tasse de thé); ils ont fait pour la musique créée ailleurs un gigantesque travail. Que certains (dont moi) aient ici même demandé, et sur le site officiel de Libera en anglais, que M. Prizeman, devienne "Sir Robert" me parait très justifié. Ne serait-ce que pour l'illumination dont il a paré Libera et pour ce que cela laissera dans l'avenir. Quant aux autres groupes de petits chanteurs garçons, ils sentent leur terroir et ne parviennent pas à s'en sortir. ceux qui ont été cités et d'autres. Qu'ils soient bien accueillis loin de chez eux, c'est de l'exotisme à rebours. Tandis que Libera va bien plus loin, bien plus profondément, bien plus Universellement. Prizeman or not Prizeman ? Qu'importe : le résultat est là dans nos tympans (même fatigués par les bruits divers) et dans nos yeux (même ornés de lunettes).
Merci encore et très sincèrement.
Et même s'ils étaient de simples météores, ou simplement un seul météore, il y aurait, longtemps après eux, une trainée qui subsisterait et qui aurait eu le temps d'imprégner d'autres particules-Liberéennes. Où ? Quand ? Nul ne le sait. mais comme le rappelait si juste à propos un de nos convives le principe de Lavoisier est intangible dans la conception que j'ai, que beaucoup avons, de l'Univers : "Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme".
L'historique est intéressant aussi et je vous remercie de l'avoir retracé. Que M. Prizeman ait saisi une opportunité, certainement. Encore fallait-il que cette opportunité existât et il y avait peut-être, modestement, contribué. Mais encore fallait-il qu'il soit inspiré par autre chose que par sa propre tradition. Celle-ci était le moule incontournable à travers il lui fallait passer, comme par une lente osmose qui vient sans doute de loin chez lui. Que le Royaume-Uni ait préféré la musique célèbre aujourd'hui chez les autres, c'est un élément qu'il partage avec bien d'autres pays. Vous citez Haydn. je citerai encore une fois notre Berlioz. Tous les Chefs de renom en Angleterre ont enrégistré, depuis que le disque existe, notre grand musicien et je passe sur tous les "Sir" assortissant leurs noms du fait de la musique : Beecham, Davis, Gardiner et jusqu'à Rattle (qui n'est pas trop ma tasse de thé); ils ont fait pour la musique créée ailleurs un gigantesque travail. Que certains (dont moi) aient ici même demandé, et sur le site officiel de Libera en anglais, que M. Prizeman, devienne "Sir Robert" me parait très justifié. Ne serait-ce que pour l'illumination dont il a paré Libera et pour ce que cela laissera dans l'avenir. Quant aux autres groupes de petits chanteurs garçons, ils sentent leur terroir et ne parviennent pas à s'en sortir. ceux qui ont été cités et d'autres. Qu'ils soient bien accueillis loin de chez eux, c'est de l'exotisme à rebours. Tandis que Libera va bien plus loin, bien plus profondément, bien plus Universellement. Prizeman or not Prizeman ? Qu'importe : le résultat est là dans nos tympans (même fatigués par les bruits divers) et dans nos yeux (même ornés de lunettes).
Merci encore et très sincèrement.
Re: Les fans de chorales sacrées sont-ils croyants ?
Sam 28 Avr 2012, 23:11
Voilà. En angleterre disons avant Prizeman, je crois qui aurait d'autres Chefs qui pourraient avoir le titre de Sir. Parce que leurs critères, de ceux qui nomment pour un titre de noblesse, est bien sûr différent de nos aspirations personnelles. Je pense au chef du King's College ou du New College. Ils sont plus vieux que Mr Prizeman dans leurs loyaux services. Mais un jour peut-être Prizeman en fera partie s'il prolonge son savoir et son art dans des directions diverses, comme diriger un orchestre par exemple comme critère pour ces gens qui nomment d'un titre quelqu'un qui a contribué à quelque chose.
Pronostic aussi dur pour les Chorales concernant cet 'exotisme', parce-que commercialement parlant si Libera n'avait pas le marché asiatique il ne pourrait pas subsister à long terme. Le plus grand nombre d'albums vendus et créés pratiquement quotidiennement se situent en Asie, surtout le Japon. Comme je le disais pourquoi les asiatiques semblent dédier un culte aux Boys Choir en général c'est plus une question culturelle, les asiatiques ont une grande connaissance des voix de garçons, une raison peut-être qu'ils apprécient cette culture des Boys Choir. Libera a compris cette culture japonaise depuis longtemps, un grand respect s'est établi entre eux, tout comme le Vienna Boys Choir.
Pronostic aussi dur pour les Chorales concernant cet 'exotisme', parce-que commercialement parlant si Libera n'avait pas le marché asiatique il ne pourrait pas subsister à long terme. Le plus grand nombre d'albums vendus et créés pratiquement quotidiennement se situent en Asie, surtout le Japon. Comme je le disais pourquoi les asiatiques semblent dédier un culte aux Boys Choir en général c'est plus une question culturelle, les asiatiques ont une grande connaissance des voix de garçons, une raison peut-être qu'ils apprécient cette culture des Boys Choir. Libera a compris cette culture japonaise depuis longtemps, un grand respect s'est établi entre eux, tout comme le Vienna Boys Choir.
- InvitéInvité
Re: Les fans de chorales sacrées sont-ils croyants ?
Dim 29 Avr 2012, 12:26
Herodote a écrit:Sombre pronostic final, heureusement tempéré par l'exemple de l'église Saint Philip de Norbury.
Aussi vrai que nous naissons pour parcourir ce temps éphémère qu'est notre passge sur cette planète, nous devons mourir et la quitter. Là, il ne s'agit pas de croyance mais d'un fait auquel personne n'échappe. Alors bien entendu, ça peut paraître sombre voire effrayant, surtout que tout n'est pas bien facile durant ces années de présence.
Certains se réfugient dans le désir de profiter au maximum des bons moments et multiplient les occasions de se faire plaisir. Il semblerait que ça leur permette un passage plus doux et la mise entre parenthèse de l'issue finale, puisqu'ils disent à qui veut les entendre qu'on a qu'une vie et qu'il faut en profiter.
D'autres veulent donner un sens à cette présence temporaire, y trouver une finalité. Je pense que depuis l'aube de l'humanité, les rites mis en place, montrent que la grande majorité des hommes a bien du mal à accepter l'idée d'un passage sans raisons.
Si LIBERA tempère et réconforte tant, c'est qu'il nous conduit vers une sensation d'apaisement, produite (j'en suis convaincu) par le ressenti inexprimable d'un AMOUR reçu, d'un AMOUR transmis, donné, sans intérêt recherché autre que celui d'avoir touché le coeur comme le disait Josh.
Alors, si on fait sienne cette parole : " il n'y a pas de plus grande preuve d'amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime " qui place l'AMOUR au-dessus de toutes les finalités de l'existence, je ne trouve pas le pronostic final si sombre. Je le trouve plutôt rempli d'un immense espoir, qui conforterait l'idée que nous ne passons pas là par hasard et que nos multiples moments sur le chemin qui semble si rocailleux, sont nécessaires pour nous permettre de nous élever.
Que des havres de ressourcement pour tenir la distance tels que LIBERA, existent, m'apparaît comme un signe que nous ne sommes pas abandonnés à un triste sort et livrés à une condition hors de nos capacités. Ce sont des sources placées sur notre route, où nous pouvons nous abreuver du nécessaire, pour continuer à porter le sac que nous avons comme compagnon de voyage.
Aspirations très personnelles (citation de Treble)
Dim 29 Avr 2012, 12:43
Cher Treble,
j'ai tenté de répondre à cet intriguant document que vous nous offrez comme un "extrait" de "Boys Air Choir". J'en avais fait bien plus long que ce qui va suivre. Ce sera toujours ça de moins à vous faire ingurgiter.
En gros je disais que de tous les arts, la musique est le plus abstrait, donc le plus apte à camoufler de vrais sentiments ou à éveiller des réactions intimes les plus soigneusement dissimulées.
J'ai attentivement regardé le bref défilé des images de cet extrait. J'en ai recueilli la confirmation de ce que j'ai écrit dans un de mes livres où je piétine délibérément les écritures pour en faire jaillir une vérité qui m'est propre. Je pense que chacun porte en soi ses couleurs, des formes, des décors, ses personnages (fussent-ils enfants d'une chorale magnifique comme celle qui nous occupe ici), ses luminosités et aussi, ses ombres, plus ou moins épaisses suivant l'humeur de qui les impose.
Nous avons, tous, une vision et une audition, bref, une perception différentes de Libera quand ils chantent devant nous. Quoi de commun entre "Going home" et "Abide with me" ? Entre un vieil air irlandais (émouvant par là même) retrouvé par Anton Dvorak, et un cantique que je chantais, enfant, en français, sous le titre de "Reste avec moi, Seigneur!" ?
Le professeur Henri Mondor, qui outre sa réputation médicale, fut le melleur "mallarméen" de son époque (et quoi de plus musical que la poésie de Stéphane Mallarmé) n'a jamais résolu la question qu'il se posait, à propos de l'hémistiche :"j'ai pénétré dans ton Histoire". Il pensait qu'on pouvait y trouver un sens allant du plus éthéré au plus obscène ! C'est ce qui se passe en musique : Beethoven était persuadé que la "louange" inhérente à son Quatuor pour cordes op. 132 était composée "sur un mode lydique". Les musicographes de tout poil pensent que rien n'est moins "lydique" que cette page. Et pourtant ? Tout le monde admire ce mouvement mais avec des résonnances différentes. Y a-t-il du "plus éthéré au plus onscène" ? C'est à chacun de voir. Le "Libera" qui a été coopté comme nom de cet ensemble d'enfants, recèle bien des mystères dans sa musique (ses chromatismes) et son texte latino-anglais, avec la torsion de l'impératif "libera" valant pour un appel à la Liberté, qui ne semble rien à voir avec le sinistre "de profundis".
Nous abordons la table avec respect. Mais nous y apportons ce que nous sommes.
Une brave dame, grnd-mère qui les écoutait et les regardait sur le DVD ne cessait de le remettre et elle disait, il y a peu de temps :"plus je les entends, plus je les trouve beaux !". Cette brave dame aurait-elle ressenti les "corrspondances " baudelairiennes"? Nous les apportons avec nous et c'est cet appel à cet apport qui esr le miracle de ces petits chanteurs de Libera (qu'ils crient harmonieusement et "in-fine", comme une proclamation de la Liberté)
Merci, Treble, merci d'avoir provoqué cette réflexion qui peut déranger, qui peut éblouir... mais qu'il est bien de faire naître. Merci.
j'ai tenté de répondre à cet intriguant document que vous nous offrez comme un "extrait" de "Boys Air Choir". J'en avais fait bien plus long que ce qui va suivre. Ce sera toujours ça de moins à vous faire ingurgiter.
En gros je disais que de tous les arts, la musique est le plus abstrait, donc le plus apte à camoufler de vrais sentiments ou à éveiller des réactions intimes les plus soigneusement dissimulées.
J'ai attentivement regardé le bref défilé des images de cet extrait. J'en ai recueilli la confirmation de ce que j'ai écrit dans un de mes livres où je piétine délibérément les écritures pour en faire jaillir une vérité qui m'est propre. Je pense que chacun porte en soi ses couleurs, des formes, des décors, ses personnages (fussent-ils enfants d'une chorale magnifique comme celle qui nous occupe ici), ses luminosités et aussi, ses ombres, plus ou moins épaisses suivant l'humeur de qui les impose.
Nous avons, tous, une vision et une audition, bref, une perception différentes de Libera quand ils chantent devant nous. Quoi de commun entre "Going home" et "Abide with me" ? Entre un vieil air irlandais (émouvant par là même) retrouvé par Anton Dvorak, et un cantique que je chantais, enfant, en français, sous le titre de "Reste avec moi, Seigneur!" ?
Le professeur Henri Mondor, qui outre sa réputation médicale, fut le melleur "mallarméen" de son époque (et quoi de plus musical que la poésie de Stéphane Mallarmé) n'a jamais résolu la question qu'il se posait, à propos de l'hémistiche :"j'ai pénétré dans ton Histoire". Il pensait qu'on pouvait y trouver un sens allant du plus éthéré au plus obscène ! C'est ce qui se passe en musique : Beethoven était persuadé que la "louange" inhérente à son Quatuor pour cordes op. 132 était composée "sur un mode lydique". Les musicographes de tout poil pensent que rien n'est moins "lydique" que cette page. Et pourtant ? Tout le monde admire ce mouvement mais avec des résonnances différentes. Y a-t-il du "plus éthéré au plus onscène" ? C'est à chacun de voir. Le "Libera" qui a été coopté comme nom de cet ensemble d'enfants, recèle bien des mystères dans sa musique (ses chromatismes) et son texte latino-anglais, avec la torsion de l'impératif "libera" valant pour un appel à la Liberté, qui ne semble rien à voir avec le sinistre "de profundis".
Nous abordons la table avec respect. Mais nous y apportons ce que nous sommes.
Une brave dame, grnd-mère qui les écoutait et les regardait sur le DVD ne cessait de le remettre et elle disait, il y a peu de temps :"plus je les entends, plus je les trouve beaux !". Cette brave dame aurait-elle ressenti les "corrspondances " baudelairiennes"? Nous les apportons avec nous et c'est cet appel à cet apport qui esr le miracle de ces petits chanteurs de Libera (qu'ils crient harmonieusement et "in-fine", comme une proclamation de la Liberté)
Merci, Treble, merci d'avoir provoqué cette réflexion qui peut déranger, qui peut éblouir... mais qu'il est bien de faire naître. Merci.
Réponse spécialement destinée à Pax Tecum
Dim 29 Avr 2012, 14:53
Et non pas à vous tout seul...
L'Amour est, par essence, la matière première de l'universel. Puisque Tout est Tout dans le temps Infini, il ne se conçoit pas que l'Amour de chaque particule de l'Univers n'engendre pas, comme un automatique écho, l'Amour de toutes pour toutes celles-ci, encore une fois au delà ce que nous appelons -- faute de mieux -- l'espace ou le temps. Rien n'est plus sombre, dès lors que l'Amour préside.
On a légiféré sur l'Amour, et notre misère morphologique s'est transmise à nos langages. Nous ne manquons pas de sons, mais de phonèmes organisés pour exprimer ce que les sons, intérieurs ou extérieurs , voudraient pouvoir "sortir" de nous, cet inexprimable que notre vocabulaire (encore parlons-nous ici un langage riche et abondant) est inapte à ex-primer et que nous en sommes souvent à un bégaiement sans réponse appropriée. On a donc légiféré sur l'amour et on s'y acharne, au fur et à mesure que les "shadows" de la Liberté nous enveloppent et, à notre insu, nous enchainent.
On prêche l'amour (avec une majuscule ? pas tellement) et on le sert à toutes les sauces. Les Anglais avec leurs deux verbes (to like et to love) semblent s'en tirer mieux. Mais ils ont pris le tic de tous les langages humains : ils majorent le sens pour fabriquer un superlatif. Ainsi de to love qui s'applique aussi bien au civet de lièvre qu'à l'objet auquel on vouerait sa vie. Mais, vous avez raison, Pax Tecum, l'Univers sans Amour c'est le néant. Et c'est Libera qui m'apporte le plus et le mieux, sur mes vieilles années, et l'Amour à recevoir et celui à donner. Je n'y puis rien, c'est ainsi. C'est presque gènant parfois d'être ainsi sur le point d'Aimer quelque chose que notre vie imbécile n'a pas codifié. Et combien plus d'en être Aimé.
L'Amour sans Liberté n'existe pas. Ce ne sont que chaînes peinturlurées. Il n'est pas d'Amours imposées.
L'Amour est, par essence, la matière première de l'universel. Puisque Tout est Tout dans le temps Infini, il ne se conçoit pas que l'Amour de chaque particule de l'Univers n'engendre pas, comme un automatique écho, l'Amour de toutes pour toutes celles-ci, encore une fois au delà ce que nous appelons -- faute de mieux -- l'espace ou le temps. Rien n'est plus sombre, dès lors que l'Amour préside.
On a légiféré sur l'Amour, et notre misère morphologique s'est transmise à nos langages. Nous ne manquons pas de sons, mais de phonèmes organisés pour exprimer ce que les sons, intérieurs ou extérieurs , voudraient pouvoir "sortir" de nous, cet inexprimable que notre vocabulaire (encore parlons-nous ici un langage riche et abondant) est inapte à ex-primer et que nous en sommes souvent à un bégaiement sans réponse appropriée. On a donc légiféré sur l'amour et on s'y acharne, au fur et à mesure que les "shadows" de la Liberté nous enveloppent et, à notre insu, nous enchainent.
On prêche l'amour (avec une majuscule ? pas tellement) et on le sert à toutes les sauces. Les Anglais avec leurs deux verbes (to like et to love) semblent s'en tirer mieux. Mais ils ont pris le tic de tous les langages humains : ils majorent le sens pour fabriquer un superlatif. Ainsi de to love qui s'applique aussi bien au civet de lièvre qu'à l'objet auquel on vouerait sa vie. Mais, vous avez raison, Pax Tecum, l'Univers sans Amour c'est le néant. Et c'est Libera qui m'apporte le plus et le mieux, sur mes vieilles années, et l'Amour à recevoir et celui à donner. Je n'y puis rien, c'est ainsi. C'est presque gènant parfois d'être ainsi sur le point d'Aimer quelque chose que notre vie imbécile n'a pas codifié. Et combien plus d'en être Aimé.
L'Amour sans Liberté n'existe pas. Ce ne sont que chaînes peinturlurées. Il n'est pas d'Amours imposées.
Re: Les fans de chorales sacrées sont-ils croyants ?
Dim 29 Avr 2012, 18:19
J'accepte mon cher Herodote d'avoir été cet instrument de ''provoquer'' cette réflexion. Je suis enclin à étaler souvent ce que je pense, je suis conscient qu'il a toujours un risque de se révéler ainsi. J'en assume ce qui pourrait résulter de mes réflexions.
Comme pour cet ''intriguant'' document concernant le vidéo ''Eja Mater''. Et bien c'est moi qui en est l'auteur, le montage. Possiblement si j'avais utilisé des images abstraites, ou une constellation avec ses couleurs...Ce n'est certainement pas l'histoire de deux fourmis cet ''Eja Mater'', c'est une relecture d'un compositeur japonais du Stabat Mater. Je commence à peine à comprendre pourquoi ce genre de musique et des symboles qui s'y rattachent me touchent dans mes secrets les plus profonds de moi. Ça remonte à ma petite enfance, c'est indéniable en sachant que je ne suis pas seul dans ces situations. Comme je suis encore au balbutiement de me comprendre vis-à-vis la musique, je sais que j'ai été en contact avec la mort très jeune, non pas personnellement, mais par son effet sur moi. J'avais 7 ans quand j'ai assisté à la TV les funérailles de JF Kennedy. Sans vraiment tout connaître sur cet homme, je ressentais qui se passait quelque chose hors du commun, je me suis mis avoir des larmes. Je me souviens aussi le choix musical utilisé pour les funérailles sans connaître le titre bien sûr, mais ça m'avait impressionné. Ce n'est que beaucoup plus tard j'ai su que c'était l'oeuvre de Leonard Bernstein ''Mass''. Chose étrange, mais rien de surprenant, j'ai eu la même réaction lors des funérailles de Jean-Paul II. Mon expérience de la mort s'est approfondie sur l'angoisse, la peur, l'inconnue, la solitude, mais aussi la lumière, l'espérance, ou sur quelque chose de plus grand que soi tout en étant humble devant ce sentiment. Toujours dans la même tranche d'âge, 7 ou 8 ans, j'ai toujours eu le souci des choses vivantes. Je me souviens une belle journée d'été je me promenais avec ma bicyclette. Je vois sur le trottoir un cocon(à l'école on nous avait montré c'est quoi un cocon et ce qu'il produit). Mon réflexe a été de débarquer de ma bicyclette, de prendre le cocon et de l'emmener dans la forêt. Grosso modo ce sont ces expériences qui me font vivre mon expérience avec la musique. Vivaldi, Purcell, Bach, Mozart, Beethoven, Victoria, Palestrina ou Prizeman ont tous pour moi une valeur Universelle.
''sinistre ''de profundis''. Pourquoi sinistre? Personnellement j'y vois une ouverture à quelque chose de meilleur, une action sur soi-même à un changement ou une évolution de ce que nous sommes. Possiblement mes réflexions sur la vie et la mort qui me font penser ainsi. Je n'ai jamais vu la mort comme une ''ennemie'', tout comme ce ''Des profondeurs je cri vers toi Seigneur'' une métaphore qui donne à l'homme ce sentiment d'agir sur soi-même. Quand on fait une recherche sur Google concernant ''Libera'' on y retrouve aussi cet Organisme italien contre la Mafia. Rien de contradictoire en soi, si on prend la définition de ''Libéré''. C'est un archétype aussi chrétien comme universel dans l'histoire de l'humanité, celui du combat du bien et du mal. Mais Prizeman lui-même en donne sa signification, il dit que le nom Libera est inspiré du Requiem ''Libera me''.
En retour je te remerci de me permettre de me révéler, sans masque, en toute liberté.
Petite question pour toi. Depuis quand tu connais Libera?
Comme pour cet ''intriguant'' document concernant le vidéo ''Eja Mater''. Et bien c'est moi qui en est l'auteur, le montage. Possiblement si j'avais utilisé des images abstraites, ou une constellation avec ses couleurs...Ce n'est certainement pas l'histoire de deux fourmis cet ''Eja Mater'', c'est une relecture d'un compositeur japonais du Stabat Mater. Je commence à peine à comprendre pourquoi ce genre de musique et des symboles qui s'y rattachent me touchent dans mes secrets les plus profonds de moi. Ça remonte à ma petite enfance, c'est indéniable en sachant que je ne suis pas seul dans ces situations. Comme je suis encore au balbutiement de me comprendre vis-à-vis la musique, je sais que j'ai été en contact avec la mort très jeune, non pas personnellement, mais par son effet sur moi. J'avais 7 ans quand j'ai assisté à la TV les funérailles de JF Kennedy. Sans vraiment tout connaître sur cet homme, je ressentais qui se passait quelque chose hors du commun, je me suis mis avoir des larmes. Je me souviens aussi le choix musical utilisé pour les funérailles sans connaître le titre bien sûr, mais ça m'avait impressionné. Ce n'est que beaucoup plus tard j'ai su que c'était l'oeuvre de Leonard Bernstein ''Mass''. Chose étrange, mais rien de surprenant, j'ai eu la même réaction lors des funérailles de Jean-Paul II. Mon expérience de la mort s'est approfondie sur l'angoisse, la peur, l'inconnue, la solitude, mais aussi la lumière, l'espérance, ou sur quelque chose de plus grand que soi tout en étant humble devant ce sentiment. Toujours dans la même tranche d'âge, 7 ou 8 ans, j'ai toujours eu le souci des choses vivantes. Je me souviens une belle journée d'été je me promenais avec ma bicyclette. Je vois sur le trottoir un cocon(à l'école on nous avait montré c'est quoi un cocon et ce qu'il produit). Mon réflexe a été de débarquer de ma bicyclette, de prendre le cocon et de l'emmener dans la forêt. Grosso modo ce sont ces expériences qui me font vivre mon expérience avec la musique. Vivaldi, Purcell, Bach, Mozart, Beethoven, Victoria, Palestrina ou Prizeman ont tous pour moi une valeur Universelle.
''sinistre ''de profundis''. Pourquoi sinistre? Personnellement j'y vois une ouverture à quelque chose de meilleur, une action sur soi-même à un changement ou une évolution de ce que nous sommes. Possiblement mes réflexions sur la vie et la mort qui me font penser ainsi. Je n'ai jamais vu la mort comme une ''ennemie'', tout comme ce ''Des profondeurs je cri vers toi Seigneur'' une métaphore qui donne à l'homme ce sentiment d'agir sur soi-même. Quand on fait une recherche sur Google concernant ''Libera'' on y retrouve aussi cet Organisme italien contre la Mafia. Rien de contradictoire en soi, si on prend la définition de ''Libéré''. C'est un archétype aussi chrétien comme universel dans l'histoire de l'humanité, celui du combat du bien et du mal. Mais Prizeman lui-même en donne sa signification, il dit que le nom Libera est inspiré du Requiem ''Libera me''.
En retour je te remerci de me permettre de me révéler, sans masque, en toute liberté.
Petite question pour toi. Depuis quand tu connais Libera?
Travail sur soi et musique de Libera
Mar 01 Mai 2012, 17:06
Cher Treble et vous tous en vos rangs et vertus (je parle ainsi sous l'égide du petit ravissant Hérodote qui constitue mon avatar).
Dans le sens où vous entendez le "de profundis", je pense aussi, que lorsqu'on est dans les profondeurs imposées par le destin, il est indispensable de se livrer à un exigeant travil sur soi-même, comme le tailleur de pierre pour arriver à une magnifique pierre polie, reflètant les rayons du soleil. C'est le devoir que s'assignent toutes les écoles de pensée, religieuses ou laïques, car il y a une spritualité athée aussi, même dans ses affirmations de matérialisme. C'est ce qui me conduit à cet Universalisme qui me fait dépasser, et infiniment en tous sens, les monothéïsmes, polythéïsmes, animismes et autres religions disciplinaires mais sans dieu, comme il en existe en Extrème-Orient.
Pour ce faire, je pense avoir longtemps cherché et, désormais avoir trouvé, ce qui consttue l'essence, les voix extatiques, les intonations superposées au delà de l'art de l'harmonie et de la fugue, de nos petits chanteurs de Libera. Le génie de Monsieur Prizeman, c'est d'avoir trouvé le moyen de s'introduire dans ce choeur d'enfants pour en retirer sa propre inspiration. Que ce soit à partir de Saint-Saëns, de Dvorak ou de César Franck a peu d'importance. Si le chant "Libera" qui leur sert de drapeau (quel beau mot, sans complément : "libère !") a été inspité d'Anton Bruckner, cela n'ôte rien à l'auteur des Symphonies n° 7 et 8 (mes préférées) et cela permet au compositeur contemporain de paraphraser à son aise et son talent et l'ensemble des enfants de Libera. C'est ainsi que nous pouvons trouver la voie de notre propre salut, pour le temps que nous avons à passer sur ce "segment" de Vie. A chaque fois que nous écoutons, que nous regardons Libera, nous montons d'un degré et nous réduisons nos propres aspérités. C'est en quoi ce "sinistre" de profundis est un moteur aussi.
Vous aurez peut-être remarqué que l'amalgame du latin et de l'anglais nous conduit à un questionnement insolent. Quand on est supposé demander, sur fond de psalmodie religieuse, si on est bien celui est "la porte ou la clef", quand on le poursuit avec un espoir de liberté dont on n'est pas sûr qu'il soit le détenteur, ce n'est plus un prière mais une interrogation pleine de doutes. C'est ce "doute" qui fait la différence entre ceux qui cherchent et ceux qui trouvent; Les premiers n'atteindront jamais le stade de polissage du marbre qui était rugueux caillou, les seconds sont sûrs, jusqu'à leur disparition autrement dans l'Univers, d'avancer sans cesse. Roboratives sont les voix de Libera, ainsi que le compositeur des musiques, et ceux des arrangements, des "lyrics" comme on dit trivialement
Vous nous avez procuré cette voie de réflexion. Je l'ai commencée depuis bien longtemps. j'y pouse mon petit-fils. Il entend déjà, comme les seuls miracles qui existent : ceux de l'Art, parce que seul l'Art nous permet de descendre comme dans un gouffre pour chercher la Lumière qui ne nous sera donnée que par surcroit. Tout n'est que Symboles. Libera aussi. Tant mieux.
Merci encore à vuus qui dormez dans votre Canada si lointain et si proche. Rèvez, bercé par les musiques inspirées qui sortent de ces lèvres, telles celles d'autres enfants pourtant, mais qui ont été, toutes frappées d'une étoile : l'étoile de la beauté.
Dans le sens où vous entendez le "de profundis", je pense aussi, que lorsqu'on est dans les profondeurs imposées par le destin, il est indispensable de se livrer à un exigeant travil sur soi-même, comme le tailleur de pierre pour arriver à une magnifique pierre polie, reflètant les rayons du soleil. C'est le devoir que s'assignent toutes les écoles de pensée, religieuses ou laïques, car il y a une spritualité athée aussi, même dans ses affirmations de matérialisme. C'est ce qui me conduit à cet Universalisme qui me fait dépasser, et infiniment en tous sens, les monothéïsmes, polythéïsmes, animismes et autres religions disciplinaires mais sans dieu, comme il en existe en Extrème-Orient.
Pour ce faire, je pense avoir longtemps cherché et, désormais avoir trouvé, ce qui consttue l'essence, les voix extatiques, les intonations superposées au delà de l'art de l'harmonie et de la fugue, de nos petits chanteurs de Libera. Le génie de Monsieur Prizeman, c'est d'avoir trouvé le moyen de s'introduire dans ce choeur d'enfants pour en retirer sa propre inspiration. Que ce soit à partir de Saint-Saëns, de Dvorak ou de César Franck a peu d'importance. Si le chant "Libera" qui leur sert de drapeau (quel beau mot, sans complément : "libère !") a été inspité d'Anton Bruckner, cela n'ôte rien à l'auteur des Symphonies n° 7 et 8 (mes préférées) et cela permet au compositeur contemporain de paraphraser à son aise et son talent et l'ensemble des enfants de Libera. C'est ainsi que nous pouvons trouver la voie de notre propre salut, pour le temps que nous avons à passer sur ce "segment" de Vie. A chaque fois que nous écoutons, que nous regardons Libera, nous montons d'un degré et nous réduisons nos propres aspérités. C'est en quoi ce "sinistre" de profundis est un moteur aussi.
Vous aurez peut-être remarqué que l'amalgame du latin et de l'anglais nous conduit à un questionnement insolent. Quand on est supposé demander, sur fond de psalmodie religieuse, si on est bien celui est "la porte ou la clef", quand on le poursuit avec un espoir de liberté dont on n'est pas sûr qu'il soit le détenteur, ce n'est plus un prière mais une interrogation pleine de doutes. C'est ce "doute" qui fait la différence entre ceux qui cherchent et ceux qui trouvent; Les premiers n'atteindront jamais le stade de polissage du marbre qui était rugueux caillou, les seconds sont sûrs, jusqu'à leur disparition autrement dans l'Univers, d'avancer sans cesse. Roboratives sont les voix de Libera, ainsi que le compositeur des musiques, et ceux des arrangements, des "lyrics" comme on dit trivialement
Vous nous avez procuré cette voie de réflexion. Je l'ai commencée depuis bien longtemps. j'y pouse mon petit-fils. Il entend déjà, comme les seuls miracles qui existent : ceux de l'Art, parce que seul l'Art nous permet de descendre comme dans un gouffre pour chercher la Lumière qui ne nous sera donnée que par surcroit. Tout n'est que Symboles. Libera aussi. Tant mieux.
Merci encore à vuus qui dormez dans votre Canada si lointain et si proche. Rèvez, bercé par les musiques inspirées qui sortent de ces lèvres, telles celles d'autres enfants pourtant, mais qui ont été, toutes frappées d'une étoile : l'étoile de la beauté.
Réponse à Treble, plus précisément
Mar 01 Mai 2012, 17:52
Je comprends cette enfance douloureuse qui a pu vous amener à sensitiver (bizarre néologisme!) vos émotions musicales actuelles. Je l'ai rappelé ailleurs. L'Art est toujours tributaire du concret. Seule la Musique est un Art abstrait.
L'enfance peut être n'importe quoi : le creuset du meilleur ou du pire. C'est du moins ma conviction. Dans votre cas, vous êtes allés puiser aux sources pures, celles de nos émotions qui nous élèvent et non celles qui nous réduisent à l'état de paillasson.
Je dis souvent que mon 14-18, cela a été 40-44 ! J'avais l'âge de la préadolescnce (l'affreux terme médico-psy !) et mon pays était occupé par une armée ennemie. J'habitais Paris, ce qui aggravait les choses. J'ai trouvé dans les Jeunesses Musicales de France (JMF) un exutoire à mes désirs d'émotion.
L'un des fondateurs ,celui qui m'avait attiré, a été tué en 1944 à Epinal par des occupants ennemis, en pleine rue parce qu'il collait des affiches. Ma mère était morte du même fait de ces occupants ennemis : j'avais seize ans, mon père était en fuite, et je suis resté seul à lui fermer les yeux. Mais il y avait, en vieux vinyle le 3ème Concerto pour piano de Beethoven, que ma mère écoutait tout le temps. Je l'écoute, depuis, très souvent (dans ds versions splendides avec Claudio Abbado au pupitre et Alfred Brundel au piano.)
Vous voyez que tout se rejoint. J'étais abonné, il ya trois ans alors, au site de musique classique "medici tv" dont je me suis séparé depuis. Je cherchais ce fameux Concerto de Beethoven et, tout à fait par hasard, je me suis trompé, et je suis tombé sur... Libera ! J'ai grommelé :"Qu'est-ce qu'ils viennent faire ici, ces gosses !" mais la musique était partie. Et j'ai écouté jusqu'au bout, la larme à l'oeil, étranglé par l'émotion.
Je les ai recherchés ensuite, mais je tombais sur des trucs de Verdi, de Mahler (très en vogue sur ce site)
Je les recherchés sur Google; Et j'ai trouvé le site. J'en ai écouté et j'ai re-eu la larme à l'oeil. Comme à mon âge il faut, parait-il, éviter le "syndrôme de l'oeil sec", je me suis soigné comme ça ! Et voila... depuis j'ai creusé, creusé. J'ai acheté leur unique DVD. Je veux bien mettre le DVD en fermant les yeux, mais les CD m'inspirent peu. Quoi de plus séduisant que le sourire de Josh ? Quoi de plus agaçant que la désinvolture de Zacc ? Quoi de plus gratifiant que les hautes notes imprimées sur la bouche de Liam ?
Je pense avoir répondu à votre question. Si je vous dis que mon épouse est morte, que ma fille ainée est morte, que mon gendre est mort (deux cancers...) cela ne changera rien à votre émotion. Elle est sacrée de toutes façons. Comme la mienne. Comme celle de toutes les personnes qui viennent ici, quels qu'en soient les motifs. C'est le leur. C'est le vôtre. C'est le mien. Chut !...
L'enfance peut être n'importe quoi : le creuset du meilleur ou du pire. C'est du moins ma conviction. Dans votre cas, vous êtes allés puiser aux sources pures, celles de nos émotions qui nous élèvent et non celles qui nous réduisent à l'état de paillasson.
Je dis souvent que mon 14-18, cela a été 40-44 ! J'avais l'âge de la préadolescnce (l'affreux terme médico-psy !) et mon pays était occupé par une armée ennemie. J'habitais Paris, ce qui aggravait les choses. J'ai trouvé dans les Jeunesses Musicales de France (JMF) un exutoire à mes désirs d'émotion.
L'un des fondateurs ,celui qui m'avait attiré, a été tué en 1944 à Epinal par des occupants ennemis, en pleine rue parce qu'il collait des affiches. Ma mère était morte du même fait de ces occupants ennemis : j'avais seize ans, mon père était en fuite, et je suis resté seul à lui fermer les yeux. Mais il y avait, en vieux vinyle le 3ème Concerto pour piano de Beethoven, que ma mère écoutait tout le temps. Je l'écoute, depuis, très souvent (dans ds versions splendides avec Claudio Abbado au pupitre et Alfred Brundel au piano.)
Vous voyez que tout se rejoint. J'étais abonné, il ya trois ans alors, au site de musique classique "medici tv" dont je me suis séparé depuis. Je cherchais ce fameux Concerto de Beethoven et, tout à fait par hasard, je me suis trompé, et je suis tombé sur... Libera ! J'ai grommelé :"Qu'est-ce qu'ils viennent faire ici, ces gosses !" mais la musique était partie. Et j'ai écouté jusqu'au bout, la larme à l'oeil, étranglé par l'émotion.
Je les ai recherchés ensuite, mais je tombais sur des trucs de Verdi, de Mahler (très en vogue sur ce site)
Je les recherchés sur Google; Et j'ai trouvé le site. J'en ai écouté et j'ai re-eu la larme à l'oeil. Comme à mon âge il faut, parait-il, éviter le "syndrôme de l'oeil sec", je me suis soigné comme ça ! Et voila... depuis j'ai creusé, creusé. J'ai acheté leur unique DVD. Je veux bien mettre le DVD en fermant les yeux, mais les CD m'inspirent peu. Quoi de plus séduisant que le sourire de Josh ? Quoi de plus agaçant que la désinvolture de Zacc ? Quoi de plus gratifiant que les hautes notes imprimées sur la bouche de Liam ?
Je pense avoir répondu à votre question. Si je vous dis que mon épouse est morte, que ma fille ainée est morte, que mon gendre est mort (deux cancers...) cela ne changera rien à votre émotion. Elle est sacrée de toutes façons. Comme la mienne. Comme celle de toutes les personnes qui viennent ici, quels qu'en soient les motifs. C'est le leur. C'est le vôtre. C'est le mien. Chut !...
Re: Les fans de chorales sacrées sont-ils croyants ?
Mar 01 Mai 2012, 18:34
J'ai cru saisir que Berlioz vous est très cher. L'oeuvre intégrale de son Requiem, je vous l'offre comme un présent si vous me le permettez. Interprété ici, entre autre, par le Wandsworth School Boys' Choir. Dirigé par Sir Colin Davis.
Votre découverte de Libera, de la façon que vous l'avez trouvé, ne me surprend pas. Au contraire, confirme notre recherche des choses essentielles de la vie. À la bonheur.
Merci de ces partages.
Pauvre Berlioz-le-Grand! Heureusement qu'il vous a !
Mar 01 Mai 2012, 23:54
Quel délice ce merveilleux ensemble d'instruments et de voix. Merci (je n'en finis pas de vous remercier, mais vous faites ce qu'il faut!).
Le curé de St Louis des Invalides qui pleurait pendant le "Tuba mirum" avec les quatre groupes de cuivres répartis aux quatre coins, avait bien raison. Ce sont de saintes larmes. Comme toujours les Français ne s'aiment pas, non pas seulement les autres, mais eux-mêmes . Pour Berlioz il a fallu attendre presque l'an 1900 pour qu'on entende la version complète des "Troyens" ! Alors que si vous allez sur Amazon ou sur la FNAC, vous trouverez tout Berlioz par des Chefs...britanniques, sans compte l'éblouissant enregistrement qu'en a fait au Théatre Lyrique de Paris (Chetelet) Sir John Eliot Gardiner et son fameux Orchestre Romantique et Révolutionnaire, sur des cuivres d'époque, s'il vous plait !
J'ai une autre version du "Requiem", sous la baguette de Sir Colin Davis. Je l'ai achetée (je n'achète plus que pour "voir "aussi la musique) parce que c'était Sir Colin. Mais avec le tâtonnement laborieux de l'Orchestre de la Radio-Télévision de Bavière et, pire, ses choeurs! Je l'ai ré-écouté l'autre jour. Je pensais au "Libera" de Libera qui nous aurait fait frissonner en chantant le si joli thème de "te decet hymnus' , puis reprise de (comme dans "Libera") "Audi, exaudi orationem meam", au point que Sir Davis s'est envolé sur la musique qu'il dirigeait. Il s'ingéniait à "pousser" les choeurs, mais les voix féminines dans le Dies Irae...à s'endormir...
Dans la version que vous voulez bien nous offrir, c'est l'Orchestre symphonique de Londres avec des jeunes voix qui transforment la fin, en un séjour paradisiaque (rien n'est moins tendre que Berlioz quand il le faut) Avec quelques voix au bas de la gamme, qui aurait surpassé ces "Amen", succédant l'un à l'autre, avec le léger roulement de timbales qui est l'apaisment de la fureur divine. Merci encore pour ce régal. Sir Davis peut tout faire (y compris se moucher et essuyer ses lunettes). Là il a commis une merveille. Avant de vous remercier encore, je demande, discrétement, si quelqu'un a remarqué, dans toutes les versions du "Requiem" les trois très légers coups de timbales, à peine audibles si on n'est pas prévenu, deux coups rapprochés et l'autre un peu plus loin mais de puissance très très atténuée aussi. Ceci m'amène à poser encore cette question : Faut-il être croyant pour être ému par la musique sacrée et ceux qui la chantent. Comme Libera. t
Le curé de St Louis des Invalides qui pleurait pendant le "Tuba mirum" avec les quatre groupes de cuivres répartis aux quatre coins, avait bien raison. Ce sont de saintes larmes. Comme toujours les Français ne s'aiment pas, non pas seulement les autres, mais eux-mêmes . Pour Berlioz il a fallu attendre presque l'an 1900 pour qu'on entende la version complète des "Troyens" ! Alors que si vous allez sur Amazon ou sur la FNAC, vous trouverez tout Berlioz par des Chefs...britanniques, sans compte l'éblouissant enregistrement qu'en a fait au Théatre Lyrique de Paris (Chetelet) Sir John Eliot Gardiner et son fameux Orchestre Romantique et Révolutionnaire, sur des cuivres d'époque, s'il vous plait !
J'ai une autre version du "Requiem", sous la baguette de Sir Colin Davis. Je l'ai achetée (je n'achète plus que pour "voir "aussi la musique) parce que c'était Sir Colin. Mais avec le tâtonnement laborieux de l'Orchestre de la Radio-Télévision de Bavière et, pire, ses choeurs! Je l'ai ré-écouté l'autre jour. Je pensais au "Libera" de Libera qui nous aurait fait frissonner en chantant le si joli thème de "te decet hymnus' , puis reprise de (comme dans "Libera") "Audi, exaudi orationem meam", au point que Sir Davis s'est envolé sur la musique qu'il dirigeait. Il s'ingéniait à "pousser" les choeurs, mais les voix féminines dans le Dies Irae...à s'endormir...
Dans la version que vous voulez bien nous offrir, c'est l'Orchestre symphonique de Londres avec des jeunes voix qui transforment la fin, en un séjour paradisiaque (rien n'est moins tendre que Berlioz quand il le faut) Avec quelques voix au bas de la gamme, qui aurait surpassé ces "Amen", succédant l'un à l'autre, avec le léger roulement de timbales qui est l'apaisment de la fureur divine. Merci encore pour ce régal. Sir Davis peut tout faire (y compris se moucher et essuyer ses lunettes). Là il a commis une merveille. Avant de vous remercier encore, je demande, discrétement, si quelqu'un a remarqué, dans toutes les versions du "Requiem" les trois très légers coups de timbales, à peine audibles si on n'est pas prévenu, deux coups rapprochés et l'autre un peu plus loin mais de puissance très très atténuée aussi. Ceci m'amène à poser encore cette question : Faut-il être croyant pour être ému par la musique sacrée et ceux qui la chantent. Comme Libera. t
Re: Les fans de chorales sacrées sont-ils croyants ?
Mer 02 Mai 2012, 01:00
Je suis enchanté que vous l'avez aimé. Effectivement une oeuvre magistrale qui faut plus qu'une écoute, en fait pour toutes ces oeuvres qui dépassent bien souvent l'entendement humain. Ces ''coups de timbales'' dans cette version, en réalité je n'ai pas eu le temps de les entendre étant pressé de vous le donner comme présent Mais je compte de l'écouter en prenant mon temps, car c'est souvent comme ça pour moi où le temps est suspendu.
Merci encore.
Merci encore.
Berlioz, Prizeman et Libera
Jeu 03 Mai 2012, 16:56
Je vous remercie encore pour votre pensée, en m'envoyant ce "Requiem" de Berlioz, par le London Symphony Orchestra, enfin admirablement éxécuté sous la baguette de Sir Colin Davis, et ces choeurs aux très jeunes voix que notre Berlioz lui-même aurait aimé avoir lors de la première à Saint-Louis des Invalides.
Je pense, du même coup à ure chose. Quelqu'un connait sûrement ici les mélodies que Berlioz composa pour mettre de la musique auour des vers de Théophile Gautier. extraits des poèmes "Les nuits d'été"(eux-mêmes exraits de "La comédie de la mort", du même). Là on n'est vraiment plus dans le chant sacré, sauf si on a , comme c'est mon cas, une conception du "sacré" qui englobe tout ce qui est Beauté et non seulemnt tout ce qui est confessionnel.
Une majorité de ces mélodies pourrait être adaptées par Mr Robert Prizeman, avec son grand talent et le sens des possibilités et tessitures de ses petites ouailles, et je pense notamment à "Absence" qui est particulièrement émouvante dans son déroulement. La pureté de la ligne est extraordinaire, le ryhtme entrecoupé de temps silencieux conviendrait très bien au talent de Libera. Il y a là quelque chose à suggérer au Mentor de nos jeunes amis. Evidemment, les paroles seraient à modifier. On choquerait beaucoup les passants en faisant chanter à Libera :"Return, return, my most beloved ". Mais la suite peut s'adesser à 'importe quelle absence (à part peut-être, cette traduction de Gautier "So much space between our kisses", encore qu'il y ait des baisers fraternels et chastes). Je pourrais me charger d'adapter la traduction anglaise (et, pourquoi non ?, le poème fançais qui est fort beau : après tout notre langue est une pure langue latine, et ils chantent bien en latin -quel latin adorable autant que maladroit !-). Si quelqu'un a la posibilité de glisser ce sujet d'inspiration unique (qui ferait un "tabac" !) dans l'oreille de Robert Prizeman, je suis prêt à faire entrer Berlioz, le trop oublié au répertoire des petits chanteurs de Libera. En Grande-Bretagne, ce serait très bienvenu. Si personne d'autre n'aime ça, c'est fichu !... Je vous donne la référence du disque, avec une soprano très discutable à mon avis, mais sous la baguette de Louis Langrée, avec l'Ochestre de l'Opéra National de Lyon : CD "Virgin, classics",by EMI Record Ltd. On trouve ça chez Amazon, à la FNAC et chez tous les disquaires en ligne.
Ecoutez, si vous le voulez, "Absence" de Berlioz et mettez par la pensée, aussitôt, les voix de Libera, avec un soliste aussi haut-et-non-pointu que mon avatar à la voix d'or, Liam, du temps qu'il allait à D6 ...
Je vous sais gré de votre attention. Mais c'est pour moi, un sacré chant que ce chant "sacré" !
Je pense, du même coup à ure chose. Quelqu'un connait sûrement ici les mélodies que Berlioz composa pour mettre de la musique auour des vers de Théophile Gautier. extraits des poèmes "Les nuits d'été"(eux-mêmes exraits de "La comédie de la mort", du même). Là on n'est vraiment plus dans le chant sacré, sauf si on a , comme c'est mon cas, une conception du "sacré" qui englobe tout ce qui est Beauté et non seulemnt tout ce qui est confessionnel.
Une majorité de ces mélodies pourrait être adaptées par Mr Robert Prizeman, avec son grand talent et le sens des possibilités et tessitures de ses petites ouailles, et je pense notamment à "Absence" qui est particulièrement émouvante dans son déroulement. La pureté de la ligne est extraordinaire, le ryhtme entrecoupé de temps silencieux conviendrait très bien au talent de Libera. Il y a là quelque chose à suggérer au Mentor de nos jeunes amis. Evidemment, les paroles seraient à modifier. On choquerait beaucoup les passants en faisant chanter à Libera :"Return, return, my most beloved ". Mais la suite peut s'adesser à 'importe quelle absence (à part peut-être, cette traduction de Gautier "So much space between our kisses", encore qu'il y ait des baisers fraternels et chastes). Je pourrais me charger d'adapter la traduction anglaise (et, pourquoi non ?, le poème fançais qui est fort beau : après tout notre langue est une pure langue latine, et ils chantent bien en latin -quel latin adorable autant que maladroit !-). Si quelqu'un a la posibilité de glisser ce sujet d'inspiration unique (qui ferait un "tabac" !) dans l'oreille de Robert Prizeman, je suis prêt à faire entrer Berlioz, le trop oublié au répertoire des petits chanteurs de Libera. En Grande-Bretagne, ce serait très bienvenu. Si personne d'autre n'aime ça, c'est fichu !... Je vous donne la référence du disque, avec une soprano très discutable à mon avis, mais sous la baguette de Louis Langrée, avec l'Ochestre de l'Opéra National de Lyon : CD "Virgin, classics",by EMI Record Ltd. On trouve ça chez Amazon, à la FNAC et chez tous les disquaires en ligne.
Ecoutez, si vous le voulez, "Absence" de Berlioz et mettez par la pensée, aussitôt, les voix de Libera, avec un soliste aussi haut-et-non-pointu que mon avatar à la voix d'or, Liam, du temps qu'il allait à D6 ...
Je vous sais gré de votre attention. Mais c'est pour moi, un sacré chant que ce chant "sacré" !
Re: Les fans de chorales sacrées sont-ils croyants ?
Ven 04 Mai 2012, 02:36
L'idée est magnifique Herodote, bien sûr avec des mots plus appropriés pour Libera/Prizeman. Je me demandais pourquoi pas en latin et anglais pour la traduction. Mais la mélodie principale va effectivement à une voix de Libera. Mais il aurait un petit problème de communication. Libera reçoit énormément de courriers, certains de ces courriers ont une réponse, mais la majorité sont triés. Je ne peux pas savoir par contre de quelle façon ou quel critère il prenne pour sélectionner les réponses à un courrier. Si j'ai bien compris, vous aviez déjà communiqué avec eux pour la question du titre de ''Sir''. Aviez-vous eu une réponse, si ce n'est un remerciement? Vous comprendrez qu'ils ne peuvent pas répondre à tous les messages, mais vous pouvez tout de même tenté la chance, je suis convaincu que Prizeman connaît Berlioz, aucun doute.
En attendant le meilleur je vous met un autre moment de Berlioz ''La mort d'Orphelie'', interprété ici par le Ninos Cantores Nucleo los Teques, du Venezuela. Disons question de garder ce lien avec les voix de garçons. Oeuvre complexe, ces jeunes y vont tout de même avec art sans partition. J'aime bien les arrangements de la ligne des altos.
Votre lien sur la ''Beauté et Sacré'' me rappelle mes lectures sur Georges Bataille, qui influença entre autre Michel Foucault. J'ai retenu sa pensée sur l'Art, le Sacré, l'extase et transgression. Il fallait bannir ''l'idée de Dieu'' pour que sa pensée puisse s'appliquer, sa notion de sacré n'est pas celle des religions, mais quand il se réfère à l'extase c'est celle des saints. Volontairement je n'aborderai pas le reste de sa pensée sur la mort et la violence, afin de ne pas choquer(pour ceux qui ont vu le film de Pasolini ''Salo ou les 120 jours de Sodome'' comprendront). Je vous le suggère de même Au fond ce qui nous intéresse c'est l'Art et la réponse à sa vue et écoute.
Merci de cette suggestion pour Berlioz, très pertinent.
Berlioz, Prizeman, Libera ? Comment faire ?
Ven 04 Mai 2012, 14:53
Je vous remercie, Cher Treble, pour cet envoi de petits chanteurs vénézuéliens qui chantent (comme ils peuvent) "La mort d'Ophélie" de Berlioz. On sait quel shakespearien a été ce génie français de la musique. C'est peut-ête pour cela qu'il est si bien compris en Grande-Bretagne (je suis, vous le savez, de "Petite-Bretagne" et l'épouse-grand-Amour de Berlioz était irlandaise ). Il l'avait vue, la première fois, dans le rôle d'Ophélie d'"Hamlet").
J'ai réfléchi jusque tard cette nuit, ce qui n'est pas très raisonnable, et j'ai assourdi ma petite-fille (étudiante sorbonnarde logeant chez moi), avec "Absence" en CD, remis plusieurs fois, pour repérer des petites choses qu'on ne découvre que sous la pression de la Passion. (et Libera en est une. Ou alors, que faisons-nous ici, sous cette invocation?).
C'est la procédure qui me manque, arrivé à ce point d'au moins un membre de qualité qui approuve mon initiative (j'espère qu'il sera suivi par d'autres). Si je savais comment joindre "Sir" Robert Prizeman, je saisirais le bout de la corde illico et je tirerais dessus de toutes mes forces restantes. Dans mon esprit , peut-être me trompé-je, "Libera-Passion" est une sorte d'Ambassade de "Libera" en France. Dans toute ambassade , j'en sais un peu sur ce sujet, il faut être accrédité et présenter ses lettres de créances. Je sais qu'il y a des administrateurs, égaux en principe, mais le tempérament fait qu'il y en a toujours un de plus "égal" que les autres. Pourrait-il s'emparer de notre initiative (je vous associe, cher Treble, du fait de votre accord) et la déposer, avec le discours qui va à l'appui, aux pieds de "Sir" Robert ? Guidez-moi les uns et les autres. Je vous en sais gré par avance. D'autre part, Cher Treble, le sujet "Beauté -Sacré" est trop important ici que j'en fais une correspondance à part, pour rester dans le sujet initial. Sachez déja que je partage vos gouts littéraires et philosophiques. A plus tard.
J'ai réfléchi jusque tard cette nuit, ce qui n'est pas très raisonnable, et j'ai assourdi ma petite-fille (étudiante sorbonnarde logeant chez moi), avec "Absence" en CD, remis plusieurs fois, pour repérer des petites choses qu'on ne découvre que sous la pression de la Passion. (et Libera en est une. Ou alors, que faisons-nous ici, sous cette invocation?).
C'est la procédure qui me manque, arrivé à ce point d'au moins un membre de qualité qui approuve mon initiative (j'espère qu'il sera suivi par d'autres). Si je savais comment joindre "Sir" Robert Prizeman, je saisirais le bout de la corde illico et je tirerais dessus de toutes mes forces restantes. Dans mon esprit , peut-être me trompé-je, "Libera-Passion" est une sorte d'Ambassade de "Libera" en France. Dans toute ambassade , j'en sais un peu sur ce sujet, il faut être accrédité et présenter ses lettres de créances. Je sais qu'il y a des administrateurs, égaux en principe, mais le tempérament fait qu'il y en a toujours un de plus "égal" que les autres. Pourrait-il s'emparer de notre initiative (je vous associe, cher Treble, du fait de votre accord) et la déposer, avec le discours qui va à l'appui, aux pieds de "Sir" Robert ? Guidez-moi les uns et les autres. Je vous en sais gré par avance. D'autre part, Cher Treble, le sujet "Beauté -Sacré" est trop important ici que j'en fais une correspondance à part, pour rester dans le sujet initial. Sachez déja que je partage vos gouts littéraires et philosophiques. A plus tard.
La Beauté est forcément Sacrée en découlant de l'Amour.
Ven 04 Mai 2012, 22:23
La question posée, "ab initio" et qui a été parfois effleurée, c'est de savoir s'il faut être croyant pour apprécier les chorales sacrées. Dans plusieurs interventions, j'ai donné mon point de vue : Non, il n'est pas nécessaire d'etre croyant pour aimer les choeurs (spécialement d'enfants) "sacrés". Est-ce qu'il faut croire à la mythologie germanique pour apprécier les "Nibelungen" ? C'est à peu près du même ordre. Autant dire que je ne lie nullement la Foi et le Sacré. Que chaque Foi véhicule son Sacré, c'est légitime. Tout n'étant dans notre Univers, que Symboles, chaque individu, chaque culture, s'appuient sur la béquille qui leur convient le mieux. Et c'est généralement, sur une béquille qui a servi déjà à leur ascendance. Il n'y a donc pas de lien profond entre les chorales dites "sacrées" et le phénomène individuel ou particulier à un groupement qui est la croyance en une transcendance. C'est ici, Cher Treble, que nous retrouvons Georges Bataille et Michel Foucauld. La liberté absolue ne s'arrête pas aux portes d'une confession, sans quoi elle ne serait plus absolue. Il y a donc d'autres critères, subjectifs, dira-t-on avec une nuance méprisante, subjectifs si on veut, mais solides. Dans toute immanence du jour de notre naissance à notre mort (c'est là le sens de l'"Alpha et l'Omega" chanté par Libera dans "I am the day"), nous recherchons une beauté, que nous pouvons orner d'une majuscule, Beauté, car elle est aussi impérissable que l'Univers. Et cette Beauté qui nous fait vivre, c'est l'air pur, qui est beau, c'est le ciel étoilé qui est beau, c'est la rencontre de sa vie qui est belle, et ainsi de suite. Dites-moi, à présent, quelle est, en nous en tenant à ces notions, la subjective Beauté qui ne vous est pas "sacrée". Aucune.
Seule entrave, l'absence de liberté de choix. C'est cela le combat de l'Artiste (et je me rends compte, au terme de ma vie, que ce combat, je ne l'ai pas assez mené). Pasolini qu'on a cité était un immnse Artiste, digne de ses contemporains, Fellini et Visconti, Le film cité était aussi un exercice de liberté, comme, pendant à ce film, "L'Evangile selon saint-Matthieu", signé Pasolini aussi, qui est sans doute le chef d'oeuvre des films sur Jésus de Nazareth. On peut se mouvoir dans la Beauté comme on l'entend, du moins si on laisse l'Artiste libre de son élan. Foucauld, acceptait la nécessaire sanction ("Punir..."). Etait-ce un recul ? Non, il entrevoyait quand même, par cette "épine dans le chair" qui fit souffrir Paul de Tarse toute sa vie, l'infirmité foncière dont il était comme tous ici atteint et qui peut revêtir des aspects divers. Michel Foucauld était, non seulement, un énorme philosophe qui influence encore des chercheurs dans les sciences dites "morales et politiques", mais c'était un parfait honnête homme, non pas au sens du XVIIème siècle, mais au sens Universel, quelqu'un pour qui l'Amour de l'Autre était "Sacré". Et c'est même la sacralisation à trois degrés : utile, nécessaire, indispensable, sans laquelle notre quète finale de Beauté Universelle n'est qu'un méchant leurre.
Vous avez raison de citer en les associant, Bataille, Foucauld et Pasolini. Ils nous sont si familiers , "shadowing us", que nous serions même tentés de les inviter ici où je pressens tant de beautés disséminées, en les appelant par leurs prénoms, comme de vieux frères, Georges, Michel et Pier-Paolo . C'est sans doute un peu à cause de phénomènes comme eux, que je suis, que vous êtes ici. Et avant d'uatres encore. Et après, qu'ils chantent ou non, Libera, ses pompes et ses oeuvres, comme proclame une certaine église (ou peut-être des filiales).
Non, il n'est pas de Sacré sans Beauté. C'est le signe marqué au front de ceux qui, à un instant de leur segment de vie, ont sacrifié à l'Art, comme certains le nomment précisément "sacré" ou "royal". Il n'est pas d'Artiste médiocre, sinon il répugne à l'Art, il n'est pas de "Sacré" horrible, tout devant être issu, Art, Beauté et Sacré du seul et unique équilibre de l'Univers : l'Amour.
Seule entrave, l'absence de liberté de choix. C'est cela le combat de l'Artiste (et je me rends compte, au terme de ma vie, que ce combat, je ne l'ai pas assez mené). Pasolini qu'on a cité était un immnse Artiste, digne de ses contemporains, Fellini et Visconti, Le film cité était aussi un exercice de liberté, comme, pendant à ce film, "L'Evangile selon saint-Matthieu", signé Pasolini aussi, qui est sans doute le chef d'oeuvre des films sur Jésus de Nazareth. On peut se mouvoir dans la Beauté comme on l'entend, du moins si on laisse l'Artiste libre de son élan. Foucauld, acceptait la nécessaire sanction ("Punir..."). Etait-ce un recul ? Non, il entrevoyait quand même, par cette "épine dans le chair" qui fit souffrir Paul de Tarse toute sa vie, l'infirmité foncière dont il était comme tous ici atteint et qui peut revêtir des aspects divers. Michel Foucauld était, non seulement, un énorme philosophe qui influence encore des chercheurs dans les sciences dites "morales et politiques", mais c'était un parfait honnête homme, non pas au sens du XVIIème siècle, mais au sens Universel, quelqu'un pour qui l'Amour de l'Autre était "Sacré". Et c'est même la sacralisation à trois degrés : utile, nécessaire, indispensable, sans laquelle notre quète finale de Beauté Universelle n'est qu'un méchant leurre.
Vous avez raison de citer en les associant, Bataille, Foucauld et Pasolini. Ils nous sont si familiers , "shadowing us", que nous serions même tentés de les inviter ici où je pressens tant de beautés disséminées, en les appelant par leurs prénoms, comme de vieux frères, Georges, Michel et Pier-Paolo . C'est sans doute un peu à cause de phénomènes comme eux, que je suis, que vous êtes ici. Et avant d'uatres encore. Et après, qu'ils chantent ou non, Libera, ses pompes et ses oeuvres, comme proclame une certaine église (ou peut-être des filiales).
Non, il n'est pas de Sacré sans Beauté. C'est le signe marqué au front de ceux qui, à un instant de leur segment de vie, ont sacrifié à l'Art, comme certains le nomment précisément "sacré" ou "royal". Il n'est pas d'Artiste médiocre, sinon il répugne à l'Art, il n'est pas de "Sacré" horrible, tout devant être issu, Art, Beauté et Sacré du seul et unique équilibre de l'Univers : l'Amour.
Re: Les fans de chorales sacrées sont-ils croyants ?
Mar 08 Mai 2012, 17:46
Herodote a écrit:Je vous remercie, Cher Treble, pour cet envoi de petits chanteurs vénézuéliens qui chantent (comme ils peuvent) "La mort d'Ophélie" de Berlioz. On sait quel shakespearien a été ce génie français de la musique. C'est peut-ête pour cela qu'il est si bien compris en Grande-Bretagne (je suis, vous le savez, de "Petite-Bretagne" et l'épouse-grand-Amour de Berlioz était irlandaise ). Il l'avait vue, la première fois, dans le rôle d'Ophélie d'"Hamlet").
J'ai réfléchi jusque tard cette nuit, ce qui n'est pas très raisonnable, et j'ai assourdi ma petite-fille (étudiante sorbonnarde logeant chez moi), avec "Absence" en CD, remis plusieurs fois, pour repérer des petites choses qu'on ne découvre que sous la pression de la Passion. (et Libera en est une. Ou alors, que faisons-nous ici, sous cette invocation?).
C'est la procédure qui me manque, arrivé à ce point d'au moins un membre de qualité qui approuve mon initiative (j'espère qu'il sera suivi par d'autres). Si je savais comment joindre "Sir" Robert Prizeman, je saisirais le bout de la corde illico et je tirerais dessus de toutes mes forces restantes. Dans mon esprit , peut-être me trompé-je, "Libera-Passion" est une sorte d'Ambassade de "Libera" en France. Dans toute ambassade , j'en sais un peu sur ce sujet, il faut être accrédité et présenter ses lettres de créances. Je sais qu'il y a des administrateurs, égaux en principe, mais le tempérament fait qu'il y en a toujours un de plus "égal" que les autres. Pourrait-il s'emparer de notre initiative (je vous associe, cher Treble, du fait de votre accord) et la déposer, avec le discours qui va à l'appui, aux pieds de "Sir" Robert ? Guidez-moi les uns et les autres. Je vous en sais gré par avance. D'autre part, Cher Treble, le sujet "Beauté -Sacré" est trop important ici que j'en fais une correspondance à part, pour rester dans le sujet initial. Sachez déja que je partage vos gouts littéraires et philosophiques. A plus tard.
De retour d'un long week-end à la campagne.
Cher Herodote. Je comprends et saisi l'enthousiasme et le bien fondé de votre requête auprès de Mr Prizeman. Le forum Libera-passion n'a aucun privilège établi entre les administrateurs officiels de Libera ou de St Philips's Church de Norbury, aucun mandat spécial. Le forum est une opportunité pour la communauté francophone de partager ses passions sur Libera, ça s'arrête là en réalité. De plus, ce que je sais, ce n'est pas Robert Prizeman qui répond personnellement aux messages personnels. Ça c'est une certitude. Mais il ne faut pas désespérer pour autant, surtout si vous améliorez le texte pour le donner au Maître, il saura y mettre les harmonies qui conviennent à l'image de Libera.
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